L'ingénieur Ndinizara Newsman de Priscofe suit de près l'itinéraire de Giovanna (Photo Claude Rakotobe) Après quelques jours e...
L'ingénieur Ndinizara Newsman de Priscofe suit de près l'itinéraire de Giovanna (Photo Claude Rakotobe) |
Après quelques jours en mer, Giovanna entre en terre aujourd'hui. Plusieurs mesures ont été prises pour affronter ce cyclone tropical intense.
« La perturbation cyclonique Giovanna s'est réintensifiée, et est redevenue un cyclone tropical intense », à fait savoir le bulletin spécial du service météorologique d'Ampandrianomby hier. Ainsi, Giovanna est accompagnée d'un vent moyen de 185km/heure et de rafales de 265 km/heure. Une bonne partie de la Grande île, d'Est en Ouest, va être affectée par ce cyclone tropical intense de 1000 km de diamètre.
« Elle se déplace ouest-sud-ouest », précise le bulletin météorologique spécial. Elle va toucher terre à une ou deux heures du matin, entre le district de Toamasina et Vatomandry. Sans être trop alarmiste, un responsable du service météorologique d'Ampandrianomby prévient que « Giovanna est puissante ».
Dans la ville du Grand port, Toamasina, l'impact de Giovanna s'est fait déjà sentir même si son centre n'était qu'à 275 km au nord-est de Vatomandry, hier à 15 heures. « La mer est très agitée, et commence à envahir quelques rues », relate une source locale. Vers 18 heures, le chef-lieu de la région Atsinanana ressemblait à une ville morte.
« Toutes les stations-service ont été fermées. Seules quelques épiceries ont encore osé ouvrir leurs portes », ajoute la même source. En début de matinée, l'alerte a déjà été lancée. Même scène à Ambatondrazaka. « Tous les gens ont commencé à consolider leurs toits par des sacs de sable ou des pneus. À 9 heures, les enfants ont été invités à rentrer chez eux. Les bureaux ont été fermés jusqu' à nouvel ordre », décrit un correspondant sur place. L'île de Sainte-Marie se prépare également. « Les rafales de vents, accompagnées de crachins, commencent à se faire sentir. Tous les bateaux sont restés à quai dès samedi, après avoir transporté des provisions pour quatre jours », confie Ida Jacqueline Rakotonirina, chef district de Sainte-Marie.
Régions menacées
Le bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC) se prépare également. « Les plans de secours ont été déjà coordonnés. Des corps de la protection civile sont déjà déployés à Toamasina », conclut Liva Randrianambinina, responsable de la communication du BNGRC.
Le danger imminent a été déclaré pour les régions Analanjirofo, Atsinanana, Alaotra Mangoro, Betsiboka, Menabe, Atsimo-Andrefana, Amoron'i Mania, Matsiatra-Ambony et toutes les régions de l'ex-province d'Antananarivo. Les districts de Fandriana, Vohipeno, Manandriana, Nosy Varika, Ifanadiana, Vondrozo, Ikongo et Mananjary ont reçu également des avis de danger imminent. Il est formellement interdit de circuler, de se rendre au travail, aux écoles et aux bureaux en cas de danger imminent. « Aucune activité n'est entreprise », a fait savoir le communiqué émanant de la Primature hier. Des avis d'avertissement ont été lancés sur les régions de Melaky, Boeny, Sofia, Ihorombe, Androy, Anosy ainsi que dans les districts de Maroantsetra, Antalaha, Sambava, Andapa, Iakora, Midongy du sud, Befotaka et Vangaindrano. La fortification des issues et des toits des bâtiments, ainsi que la sécurisation des documents administratifs importants sont conseillés pour ces régions et districts. « Les activités en mer ou sur les fleuves seront interrompues », conclut le communiqué.
Vonjy Radasimalala : l'express de Madagascar
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