Le dispositif découvert à Antsakaviro, hier, semblait être très sophistiqué, à tel point que les artificiers ont joué la carte de ...
Le dispositif découvert à Antsakaviro, hier, semblait être très sophistiqué, à tel point que les artificiers ont joué la carte de |
Un fauteur de trouble a remis un colis piégé à un caissier de la BFV-SG à Antsakaviro, hier. Le paquet contenait une bombe artisanale.
Branle-bas de combat à Antsakaviro, hier. Pendant que des éléments des forces de l'ordre sur le qui-vive se mettaient à l'abri après avoir tracé un périmètre de sécurité devant l'agence de la BFV-SG, cible d'un attentat à la bombe, les badauds frappés de stupeur se sont tapis contre les murs tout en restant à bonne distance de l'engin.
Vers13h30, une bombe artisanale contenue dans une boîte en carton emballé dans du papier cadeau rose bonbon et assorti d'un nœud, a semé la terreur aux abords de la banque. « Le colis était destiné à un caissier. Vers midi, un individu m'a accosté pour me demander de le lui remettre. Un téléphone portable l'accompagnait », relate l'agent de sécurité qui l'a reçu.
« Le mystérieux individu a mis en exergue que c'était un cadeau offert par son propre patron, à l'occasion du Nouvel an », explique-t-il.
À entendre ce témoin oculaire, celui qui a apporté le colis piégé connaissait le nom de l'employé de banque pris pour cible, mais ce dernier s'était absenté pour la pause déjeuner. Du coup, l'agent de sécurité a demandé à l'individu de revenir plus tard. Le lascar qui a aussitôt décampé, mine de rien, est revenu à la charge une heure plus tard. « Il semblait connaître les emplacements des caméras de surveillance et faisait tout pour les éviter. Il m'a donné le paquet dans le parking, puis s'est volatilisé », poursuit l'agent de sécurité.
Bombe inactivée
Après avoir remis le colis et le téléphone à son destinataire, celui-ci a rejoint son poste. La panique s'est emparée des personnes qui se sont retrouvées piégées dans la banque lorsque l'auteur de l'attentat a téléphoné au caissier.
« Quelqu'un m'a joint avec le mobile qui m'avait été remis avec le colis. Au bout du fil, une voix d'homme m'a indiqué qu'il y avait une bombe dans le carton et que je devais y mettre un pactole de 20 millions d'ariary, autrement le pire serait à craindre », lâche le caissier. «J'étais désemparé après ce coup de téléphone. J'ai appelé aussitôt l'agent de sécurité pour qu'il vienne les récupérer», enchaîne-t-il. Après avoir réalisé qu'une bombe était dissimulée dans le paquet, l'agent de sécurité s'en est emparé en un éclair pour le jeter... en pleine rue.
Quelques dizaines de minutes plus tard, les forces d'intervention ont jailli de partout. Des artificiers des forces armées se sont dépêchés sur les lieux sitôt alertés. En ouvrant la boîte, ils se sont retrouvés face à un dispos tif qu'il ont jugé dangereux. L'engin était constitué d'une plaquette électronique munie d'un écran numérique sur lequel clignotaient deux signaux rose et bleu. De surcroît, il était équipé de deux tubes assemblés avec du ruban adhésif, ressemblant étrangement à des bâtons d'explosif.
Ne sachant plus à quel saint se vouer, les éléments du service des munitions des forces armées venues sur place sont allés chercher le matériel adéquat. Vers 18 heures, ils sont revenus avec de la poudre pour déclencher l'explosion. Une faible détonation sans dégât, similaire à celle produite par un pétard, s'en est suivie après qu'ils aient allumé une mèche longue de quelques dizaines de centimètres.
« Cette technique a permis de désamorcer le dispositif. Si la bombe était activée, elle aurait provoqué une forte déflagration. Ce qui n'a pas été le cas. Il s'agit en fait d'un engin explosif improvisé. Même celui qui l'a fabriqué n'était même pas sûr qu'il explosera », explique l'un des artificiers qui ont neutralisé la bombe.
Au final, les deux bâtons découverts dans la boîte n'étaient que des bombes aérosol de déodorant vides.
Vers13h30, une bombe artisanale contenue dans une boîte en carton emballé dans du papier cadeau rose bonbon et assorti d'un nœud, a semé la terreur aux abords de la banque. « Le colis était destiné à un caissier. Vers midi, un individu m'a accosté pour me demander de le lui remettre. Un téléphone portable l'accompagnait », relate l'agent de sécurité qui l'a reçu.
« Le mystérieux individu a mis en exergue que c'était un cadeau offert par son propre patron, à l'occasion du Nouvel an », explique-t-il.
À entendre ce témoin oculaire, celui qui a apporté le colis piégé connaissait le nom de l'employé de banque pris pour cible, mais ce dernier s'était absenté pour la pause déjeuner. Du coup, l'agent de sécurité a demandé à l'individu de revenir plus tard. Le lascar qui a aussitôt décampé, mine de rien, est revenu à la charge une heure plus tard. « Il semblait connaître les emplacements des caméras de surveillance et faisait tout pour les éviter. Il m'a donné le paquet dans le parking, puis s'est volatilisé », poursuit l'agent de sécurité.
Bombe inactivée
Après avoir remis le colis et le téléphone à son destinataire, celui-ci a rejoint son poste. La panique s'est emparée des personnes qui se sont retrouvées piégées dans la banque lorsque l'auteur de l'attentat a téléphoné au caissier.
« Quelqu'un m'a joint avec le mobile qui m'avait été remis avec le colis. Au bout du fil, une voix d'homme m'a indiqué qu'il y avait une bombe dans le carton et que je devais y mettre un pactole de 20 millions d'ariary, autrement le pire serait à craindre », lâche le caissier. «J'étais désemparé après ce coup de téléphone. J'ai appelé aussitôt l'agent de sécurité pour qu'il vienne les récupérer», enchaîne-t-il. Après avoir réalisé qu'une bombe était dissimulée dans le paquet, l'agent de sécurité s'en est emparé en un éclair pour le jeter... en pleine rue.
Quelques dizaines de minutes plus tard, les forces d'intervention ont jailli de partout. Des artificiers des forces armées se sont dépêchés sur les lieux sitôt alertés. En ouvrant la boîte, ils se sont retrouvés face à un dispos tif qu'il ont jugé dangereux. L'engin était constitué d'une plaquette électronique munie d'un écran numérique sur lequel clignotaient deux signaux rose et bleu. De surcroît, il était équipé de deux tubes assemblés avec du ruban adhésif, ressemblant étrangement à des bâtons d'explosif.
Ne sachant plus à quel saint se vouer, les éléments du service des munitions des forces armées venues sur place sont allés chercher le matériel adéquat. Vers 18 heures, ils sont revenus avec de la poudre pour déclencher l'explosion. Une faible détonation sans dégât, similaire à celle produite par un pétard, s'en est suivie après qu'ils aient allumé une mèche longue de quelques dizaines de centimètres.
« Cette technique a permis de désamorcer le dispositif. Si la bombe était activée, elle aurait provoqué une forte déflagration. Ce qui n'a pas été le cas. Il s'agit en fait d'un engin explosif improvisé. Même celui qui l'a fabriqué n'était même pas sûr qu'il explosera », explique l'un des artificiers qui ont neutralisé la bombe.
Au final, les deux bâtons découverts dans la boîte n'étaient que des bombes aérosol de déodorant vides.
Seth Andriamarohasina: L'express de Madagascar
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