En dépit des exigences de la Feuille de route, le gouvernement ne se presse pas concernant le sort de Ravalomanana. Celui-ci doit patiente...
En dépit des exigences de la Feuille de route, le gouvernement ne se presse pas concernant le sort de Ravalomanana. Celui-ci doit patienter.
Le gouvernement repousse à une date ultérieure l’examen de l’un des sujets sensibles du régime de la Transition, à savoir le traitement du cas de l’ancien Président, Marc Ravalomanana, en exil en Afrique du Sud. « Nous n’avons pas encore examiné le cas des individus dont la procédure judiciaire est en cours. Nous nous penchons d’abord sur le cas de ceux qui sont en détention », a indiqué Elia Ravelomanantsoa, ministre de la Culture et du patrimoine, l’une des porte-parole du gouvernement, mardi. Elle rapporte l’un des sujets traités au cours du Conseil du gouvernement qui s’est tenu à Mahazoarivo, mardi, à savoir les mesures d’apaisement, en particulier, l’arrêt des poursuites « à connotation politique ».
Le gouvernement n’a pas ainsi mis sur la table l’un des dossiers épineux du moment, à savoir le cas de Marc Ravalomanana. Ce dernier ne sera pas assuré de voir ses multiples condamnations judiciaires effacées avant l’annonce de son retour au pays. Celui qui est, entre autres, condamné pour meurtre et complicité de meurtre dans l’« affaire du 7 février 2009 », avait informé son intention de communiquer aujourd’hui sa date de retour au pays.La mouvance Ravalomanana ne se plaint pas de l’avancement des travaux. « C’est un pas de franchi mais beaucoup reste à faire », observe Mamy Rakotoarivelo.
Réunion des chefs
Le communiqué du Conseil du gouvernement fait part de la soumission des résolutions prises à Mahazoarivo aux chefs d’institutions « pour adoption définitive ». Sauf changement, la réunion censée réunir le président de la Transition, Andry Rajoelina, le Premier ministre, Omer Beriziky, et les présidents des deux Chambres, Dolin Rasolosoa et Mamy Rakotoarivelo, devrait se tenir ce mercredi.
Selon certaines indiscrétions, une liste a déjà été validée au niveau du gouvernement pour ce qui est du cas d’une partie de l’arrêt des poursuites « à connotation politique » prévu par la Feuille de route. Des individus soupçonnés d’être impliqués dans l’affaire des bombes artisanales devraient faire partie des bénéficiaires de la mesure. Pour le cas des journalistes, le président de la Transition a pris une initiative allant dans ce sens, rappelle la porte-parole du gouvernement. A priori, les militaires impliqués dans l’« affaire de la FIGN » seraient inclus sur la liste. Ils pourraient bénéficier, dans un premier temps, d’une liberté surveillée, avant leur libération totale, du moins au niveau civil.
Source : Iloniaina Alain, L’Express de Madagascar
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