Par Dépêche - La Cour pénale internationale a confirmé ce lundi les charges contre quatre Kényans poursuivis pour crimes contre l'huma...
La Cour pénale internationale a confirmé ce lundi les charges contre quatre Kényans poursuivis pour crimes contre l'humanité lors des violences post-électorales de 2007-2008. Parmi eux, le vice-Premier ministre Uhuru Kenyatta.
AFP - Les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont confirmé lundi les charges contre quatre Kényans, dont le vice-Premier ministre Uhuru Kenyatta, soupçonnés de crimes contre l'humanité lors des violences post-électorales de 2007-2008, ouvrant la voie à des procès.
La juge Ekaterina Trendafilova a déclaré qu"'il y a des motifs substantiels de croire que" M. Kenyatta, candidat à la présidentielle de 2013 au Kenya, est pénalement responsable en tant que co-auteur indirect de meurtre, transfert forcé de population, viol, persécution et autres actes inhumains.
"La chambre a estimé qu'il y a des motifs substantiels de croire que M. Ruto est responsable, en tant qu'auteur indirect, des crimes allégués", à savoir meurtre, transfert forcé de population et persécution, a également annoncé la juge à propos de William Ruto, ancien ministre de l'Enseignement supérieur et également candidat à la présidentielle de 2013.
L'accusation souhaitait que soient jugés des responsables des deux camps qui s'étaient affrontés lors des violences qui avaient suivi la réélection contestée du président sortant Kibaki face à l'actuel Premier ministre Odinga, le 27 décembre 2007.
Quelque 1.200 personnes avaient été tuées et plus de 600.000 personnes déplacées lors de ces violences, selon l'accusation.
Dans le camp de M. Kenyatta, membre du Parti de l'unité nationale (PNU) du président Kibaki, les charges ont été confirmées contre Francis Muthaura, 65 ans, bras droit du président Kibaki, qui devra répondre des mêmes crimes que le vice-Premier ministre Kenyatta.
Mohammed Hussein Ali, 56 ans, chef de la police à l'époque des faits, n'est lui pas poursuivi.
Du côté de M. Ruto, partisan du Mouvement démocratique orange (ODM) du Premier ministre Raila Odinga, le présentateur de radio Joshua Arap Sang, 36 ans est également poursuivi mais pas l'ancien ministre de l'Industrialisation Henry Kosgey, 64 ans.
"La présomption d'innocence reste pleinement intacte", a souligné la juge Ekaterina Trendafilova, qui a lu un résumé de l'ordonnance rendue par les juges, dans une salle d'audience de la CPI à La Haye.
"Lors du procès, l'accusation devra établir la culpabilité des accusés au-delà de tout doute raisonnable", a-t-elle ajouté.
L'ancien ministre de l'Enseignement supérieur Ruto a aussitôt dénoncé les charges confirmées contre lui : "les charges retenues contre moi me sembleront toujours étranges", a-t-il affirmé, assurant maintenir sa candidature à la prochaine élection présidentielle kényane sans clairement dire s'il fera ou non appel de la décision de la CPI.
"La décision d'aujourd'hui va faire avancer la recherche de la justice pour ceux qui ont perdu leur vie et leurs maisons dans les violences post-électorales de 2007-2008 au Kenya", a réagi Liz Evenson, conseillère en justice internationale pour l'ONG Human Rights Watch.
"La CPI est intervenue seulement parce que les autorités du Kenya ont échoué à amener les responsables à répondre de leurs actes", a-t-elle ajouté.
La défense et l'accusation peuvent demander aux juges de la chambre préliminaire de les autoriser à faire appel dans les cinq jours ouvrables qui suivent l'annonce de la décision, soit avant le lundi 30 janvier.
Une fois les charges définitivement confirmées, la date de l'ouverture du procès dépend du nombre de charges, de la nature des crimes, et du nombre de suspects, a expliqué à l'AFP Fadi el-Abdallah, le porte-parole de la CPI.
La CPI a reconnu à 560 personnes la qualité de victime autorisée à participer à la procédure.
France24
La juge Ekaterina Trendafilova a déclaré qu"'il y a des motifs substantiels de croire que" M. Kenyatta, candidat à la présidentielle de 2013 au Kenya, est pénalement responsable en tant que co-auteur indirect de meurtre, transfert forcé de population, viol, persécution et autres actes inhumains.
"La chambre a estimé qu'il y a des motifs substantiels de croire que M. Ruto est responsable, en tant qu'auteur indirect, des crimes allégués", à savoir meurtre, transfert forcé de population et persécution, a également annoncé la juge à propos de William Ruto, ancien ministre de l'Enseignement supérieur et également candidat à la présidentielle de 2013.
L'accusation souhaitait que soient jugés des responsables des deux camps qui s'étaient affrontés lors des violences qui avaient suivi la réélection contestée du président sortant Kibaki face à l'actuel Premier ministre Odinga, le 27 décembre 2007.
Quelque 1.200 personnes avaient été tuées et plus de 600.000 personnes déplacées lors de ces violences, selon l'accusation.
Dans le camp de M. Kenyatta, membre du Parti de l'unité nationale (PNU) du président Kibaki, les charges ont été confirmées contre Francis Muthaura, 65 ans, bras droit du président Kibaki, qui devra répondre des mêmes crimes que le vice-Premier ministre Kenyatta.
Mohammed Hussein Ali, 56 ans, chef de la police à l'époque des faits, n'est lui pas poursuivi.
Du côté de M. Ruto, partisan du Mouvement démocratique orange (ODM) du Premier ministre Raila Odinga, le présentateur de radio Joshua Arap Sang, 36 ans est également poursuivi mais pas l'ancien ministre de l'Industrialisation Henry Kosgey, 64 ans.
"La présomption d'innocence reste pleinement intacte", a souligné la juge Ekaterina Trendafilova, qui a lu un résumé de l'ordonnance rendue par les juges, dans une salle d'audience de la CPI à La Haye.
"Lors du procès, l'accusation devra établir la culpabilité des accusés au-delà de tout doute raisonnable", a-t-elle ajouté.
L'ancien ministre de l'Enseignement supérieur Ruto a aussitôt dénoncé les charges confirmées contre lui : "les charges retenues contre moi me sembleront toujours étranges", a-t-il affirmé, assurant maintenir sa candidature à la prochaine élection présidentielle kényane sans clairement dire s'il fera ou non appel de la décision de la CPI.
"La décision d'aujourd'hui va faire avancer la recherche de la justice pour ceux qui ont perdu leur vie et leurs maisons dans les violences post-électorales de 2007-2008 au Kenya", a réagi Liz Evenson, conseillère en justice internationale pour l'ONG Human Rights Watch.
"La CPI est intervenue seulement parce que les autorités du Kenya ont échoué à amener les responsables à répondre de leurs actes", a-t-elle ajouté.
La défense et l'accusation peuvent demander aux juges de la chambre préliminaire de les autoriser à faire appel dans les cinq jours ouvrables qui suivent l'annonce de la décision, soit avant le lundi 30 janvier.
Une fois les charges définitivement confirmées, la date de l'ouverture du procès dépend du nombre de charges, de la nature des crimes, et du nombre de suspects, a expliqué à l'AFP Fadi el-Abdallah, le porte-parole de la CPI.
La CPI a reconnu à 560 personnes la qualité de victime autorisée à participer à la procédure.
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