Les chefs religieux, réunis hier à la mosquée Al-Qasmi à Moroni, entendent désormais jouer un rôle déterminant dans la lutte contre la cons...
Les chefs religieux, réunis hier à la mosquée Al-Qasmi à Moroni, entendent désormais jouer un rôle déterminant dans la lutte contre la consommation de stupéfiants. Ils ont ainsi requis la fermeté de la justice. Cette sortie des ulémas intervient au moment où certains commencent à critiquer ce qu'ils considèrent comme une "fixation" des autorités sur les débits de boissons alcoolisées alors que "le cannabis fait de plus en plus de ravages chez les jeunes". Pourquoi ne pas interdire la vente de tabac et de cannabis aux mineurs?
Pourquoi tolérer la consommation du cannabis et interdire les boissons alcoolisées? Telles sont quelques-unes des questions qu'une partie de l'opinion se pose aujourd'hui. Les oulémas disent "n'avoir pas pour ambition de répondre à ces interrogations qui relèvent plus de la justice" et estiment qu'ils sont en droit de "soumettre quelques éléments de réflexion pour lutter contre ces fléaux". Certains vont jusqu'à proposer que l'importation de boissons alcoolisées soit frappée d'interdiction. A l'issue de cette réunion des plus hauts dignitaires religieux du pays, une commission nationale chargée de lutter contre la dégradation des moeurs a été mise en place.
L'organe devra aussi aider au renforcement de l'enseignement de l'éducation islamique dans les madrasats et à la lutte contre le vol et les viols de mineurs. Le président de l'assemblé nationale, Hamidou Bourhane, par ailleurs membre de la commission, a appelé le gouvernement à interdire l'importation et la commercialisation de toute boisson alcoolisée. "Je suis prêt à signer tout acte de loi qui sera soumis à l'assemblée allant dans ce sens", a-t-il dit. "La consommation de drogue entraine beaucoup de conséquences. Si vous regardez dans nos quartiers, vous remarquerez qu'il y a de nouveaux malades mentaux chaque jour et ce sont des jeunes pour la plupart. C'est à cause de la drogue", a déclaré le Grand Moufti, avant d'ajouter qu'en 2011, l'Ascobef a recensé 304 viols sur mineurs dans les trois îles. "Un record très alarmant", a-t-il conclu..
Nakidine Hassane : alwatwan
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