Le président malgache de la Haute Autorité de Transition, Andry Rajoelina, a répondu par un "non" catégorique à la résolution de...
Le président malgache de la Haute Autorité de Transition, Andry Rajoelina, a répondu par un "non" catégorique à la résolution de Pretoria qui prévoit une amnistie de l’ancien chef d’Etat Marc Ravalomanana avant le 29 février prochain et son retour "sans condition", rapporte le quotidien Express de Madagascar.
photo:lexpress de Madagascar |
"Aucune nation, dans le monde, ne peut nous obliger à accorder une amnistie en faveur d’une personne qui a commis un crime de sang", a riposté Andry Rajoelina, hier, en réponse à la décision prise à Pretoria durant la "réunion d’urgence organisée par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) avec les signataires de la Feuille de route malgache mardi sur le cas de l’ancien président Marc Ravalomanana.
Lors de ses déplacements dans le Grand port, dans l’est du pays jeudi, le président de la Transition a entre autres souligné que l’amnistie doit être précédée de la mise en place du comité en charge de la réconciliation nationale. Il semble ainsi remettre en cause les quatre semaines fixées à Pretoria pour l’application des autres dispositions définies dans le document-cadre afin d’accélérer le processus de sortie de crise à Madagascar.
Par ailleurs, interrogé sur le retour compromis de Marc Ravalomanana samedi dernier, Andry Rajoelina a déclaré avoir agi en tant qu’homme responsable en décrétant une note pour interdire l’accès de l’espace aérien malgache à l’avion d’Airlink ce jour là. "Il n’est plus question de martyriser le peuple malgache pour avoir des intérêts particuliers. (...) Je dois prendre les responsabilités y afférentes".
Les pourparlers entre les parties prenantes de la feuille de route semblent donc une nouvelle fois bloqués sur cet article 20 prévoyant le retour sans condition des exilés politiques au pays. D’ailleurs, en marge de son intervention durant la réunion d’urgence à Pretoria, le vice-ministre sud-africain des Relations internationales, chargé du dossier Madagascar, Marius Fransman, a déjà soulevé que "malgré la formation d’un gouvernement d’union nationale ces derniers mois, la question qui demeure en suspens est celle de l’article 20 de la Feuille de route qui stipule que tous les exilés politiques, y compris monsieur Marc Ravalomanana, doivent rentrer sans condition".source:linfo.re
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