Les étudiants comoriens sont les premiers à supporter les conséquences de la crise économique qui touche le pays. Les étudiants comoriens vi...
Les étudiants comoriens sont les premiers à supporter les conséquences de la crise économique qui touche le pays. Les étudiants comoriens vivent un vrai calvaire, leurs parents aussi. Ceux du site universitaire de Mvouni déplorent, cette année, la cherté des frais des transports, de nourriture et de logement. Les étudiants installés à Mvouni et à Mkazi ressentent ces difficultés au même point que ceux qui vivent dans la capitale. Et personne n’en parle.
«L’année dernière avec 500 francs je pouvais tenir la journée à l’université à raison de 300 francs le frais de transports et 200 pour acheter un verre de jus», a déclaré Abdillah Ibrahim, étudiant en géographie, résidant à Moroni. «Cette année, à cette crise s’ajoute les difficultés de transport. On est contraint de payer 600 francs l’aller-retour, à défaut de transports étudiants, au tarif abordable. Ce qui fait qu’on n’a même pas de quoi se nourrir, quand on arrive à se présenter sur le site universitaire », a-t-il ajouté.
Aucun entrepreneur ne s’est déclaré cette année pour assurer le transport des étudiants, vers Mvouni après le retrait de Ninga-Bus. Des bus particuliers viennent «parfois » proposer leurs services à 200, voire 250 francs, depuis la hausse du prix du carburant.
Pour de nombreux étudiants, depuis la fin de la fameuse opération «bâtissons les Comores», les autorités n’ont jamais pris des dispositions pour soutenir les étudiants. Actuellement, les carcasses de ces bus sont entassées chez un garagiste à Dzahadjou-Itsandra.
La nourriture est également un casse-tête pour les étudiants. Ils appellent, entres autres, l’administration universitaire et l’Etat à construire des cantines. «La nourriture coûte très cher et elle est de mauvaise qualité. En plus il n y a pas beaucoup de restaurateurs. Ce qui fait que vers 13 heures, il est difficile de pouvoir trouver de quoi manger», a expliqué une étudiante en L1 de lettres françaises.
Et les frais de logement ? «Ne dites rien là dessus», fit la jeune fille logée à Mvuni. «J’ai été surprise quand le propriétaire de la maison m’a réclamé 15.000fc par mois, pour la chambre. En plus c’est une chambre étroite», s’est confié pour sa part Ahamada Samir étudiant de licence 3 en géographie. Cet étudiant, originaire de Mitsamiouli, doit annuellement payer un loyer de 135.000 francs à raison de 15.000 francs par mois.
Le budget total d’un étudiant vivant à Mvouni ou à Mkazi, non compris le droit d’inscription qui commence de 60.000 à 75.000 francs, devrait avoisiner les 495.000 l’année. Soit un minimum de 55.000 francs par mois, rien que pour le logement et la nourriture.
«L’université des Comores a un handicap très sérieux. Elle est la seule université au monde où les étudiants terminent leurs études sans l’intervention de l’Etat», a regretté Ibouroi Ali Toibib, enseignant chercheur du département d’Histoire à la faculté des lettres et des sciences humaines. «L’Etat laisse les étudiants livrés à eux-mêmes. Il ne prend pas ses responsabilités», a ajouté l’enseignant.
L’insuffisance des capacités d’accueil de l’UDC figure, notamment, parmi les difficultés soulevées par les étudiants. Les élèves inscrits dans la faculté de Droit et de sciences économiques, ainsi que dans la faculté des lettres dépassent largement les capacités financières, mobilières et immobilières mises à leurs dispositions.
Un problème qui touche également les autres sites universitaire notamment l’IUT, la faculté des sciences et l’Ecole de médecine et de santé publique. « On avait eu 800 candidats dans le concours d’entrée à l’Ecole de santé sur 50 places disponibles. On aurait souhaité recruté le maximum d’étudiants mais on est confronté à un problème financier et mobilier », avait expliqué Said Madi Dana.
A.A.Hamdi et Sandat Ismael : albalad
«L’année dernière avec 500 francs je pouvais tenir la journée à l’université à raison de 300 francs le frais de transports et 200 pour acheter un verre de jus», a déclaré Abdillah Ibrahim, étudiant en géographie, résidant à Moroni. «Cette année, à cette crise s’ajoute les difficultés de transport. On est contraint de payer 600 francs l’aller-retour, à défaut de transports étudiants, au tarif abordable. Ce qui fait qu’on n’a même pas de quoi se nourrir, quand on arrive à se présenter sur le site universitaire », a-t-il ajouté.
Aucun entrepreneur ne s’est déclaré cette année pour assurer le transport des étudiants, vers Mvouni après le retrait de Ninga-Bus. Des bus particuliers viennent «parfois » proposer leurs services à 200, voire 250 francs, depuis la hausse du prix du carburant.
Pour de nombreux étudiants, depuis la fin de la fameuse opération «bâtissons les Comores», les autorités n’ont jamais pris des dispositions pour soutenir les étudiants. Actuellement, les carcasses de ces bus sont entassées chez un garagiste à Dzahadjou-Itsandra.
La nourriture est également un casse-tête pour les étudiants. Ils appellent, entres autres, l’administration universitaire et l’Etat à construire des cantines. «La nourriture coûte très cher et elle est de mauvaise qualité. En plus il n y a pas beaucoup de restaurateurs. Ce qui fait que vers 13 heures, il est difficile de pouvoir trouver de quoi manger», a expliqué une étudiante en L1 de lettres françaises.
Et les frais de logement ? «Ne dites rien là dessus», fit la jeune fille logée à Mvuni. «J’ai été surprise quand le propriétaire de la maison m’a réclamé 15.000fc par mois, pour la chambre. En plus c’est une chambre étroite», s’est confié pour sa part Ahamada Samir étudiant de licence 3 en géographie. Cet étudiant, originaire de Mitsamiouli, doit annuellement payer un loyer de 135.000 francs à raison de 15.000 francs par mois.
Le budget total d’un étudiant vivant à Mvouni ou à Mkazi, non compris le droit d’inscription qui commence de 60.000 à 75.000 francs, devrait avoisiner les 495.000 l’année. Soit un minimum de 55.000 francs par mois, rien que pour le logement et la nourriture.
«L’université des Comores a un handicap très sérieux. Elle est la seule université au monde où les étudiants terminent leurs études sans l’intervention de l’Etat», a regretté Ibouroi Ali Toibib, enseignant chercheur du département d’Histoire à la faculté des lettres et des sciences humaines. «L’Etat laisse les étudiants livrés à eux-mêmes. Il ne prend pas ses responsabilités», a ajouté l’enseignant.
L’insuffisance des capacités d’accueil de l’UDC figure, notamment, parmi les difficultés soulevées par les étudiants. Les élèves inscrits dans la faculté de Droit et de sciences économiques, ainsi que dans la faculté des lettres dépassent largement les capacités financières, mobilières et immobilières mises à leurs dispositions.
Un problème qui touche également les autres sites universitaire notamment l’IUT, la faculté des sciences et l’Ecole de médecine et de santé publique. « On avait eu 800 candidats dans le concours d’entrée à l’Ecole de santé sur 50 places disponibles. On aurait souhaité recruté le maximum d’étudiants mais on est confronté à un problème financier et mobilier », avait expliqué Said Madi Dana.
A.A.Hamdi et Sandat Ismael : albalad
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