Un incendie s'est déclenché, hier matin, dans les locaux du ministère de la Santé. Les circonstances exactes de l'incendie ne sont ...
Un incendie s'est déclenché, hier matin, dans les locaux du ministère de la Santé. Les circonstances exactes de l'incendie ne sont pas encore connues, mais une enquête est en cours. La piste de défaillances électriques ne sera pas écartée surtout au vu de la vétusté de ce bâtiment et de ses installations. Le deuxième substitut et le procureur général se sont rendus sur les lieux, à l'instar de certaines autorités politiques comme le directeur de cabinet de Ngazi Ngome.
Selon plusieurs témoignages, c'est peu après 10 heures que le secrétariat aperçoit de la fumée et avertit les cadres présents. Le foyer du feu se trouvait dans le bureau même de la ministre alors en déplacement au palais du Peuple pour la célébration de la journée anti-corruption. "Nous avons essayé, en vain, d'appeler les pompiers. Nous avons alors joint la police qui est partie avertir le groupe d'intervention de la Sch", confie un conseiller au ministère.
C'est seulement à 11 heures que le camion anti-incendie commence les premières manoeuvres conjointes Cosep-Sch, pour venir à bout du feu. Mais l'incendie a eu le temps d'envahir deux autres bureaux après celui de la ministre. Les éléments de la gendarmerie, de la police et de la Sogecom n'ont pas pu sécuriser le ministère et empêcher la foule de se trouver au premier rang. Aucun périmètre de sécurité n'a été installé et certains civils sont même entrés aux bureaux en feu. De retour de Hamramba, la ministre de la Santé n'a pas pu accéder au ministère. Ces mêmes curieux se sont attroupés devant le perron et ont bloqué le véhicule de Moinafouraha Ahmed qui voulait constater les dégâts. Elle a du repartir sous l'oeil stupéfait des hommes en uniforme.
L'incendie n'a pas fait de victimes, mais les dégâts matériels et logistiques seraient importants. "Nous avons récupéré quelques dossiers mais une grande partie a brulé, tout comme le mobilier et les autres équipements", révèle un membre du cabinet. Les quartiers de la ministre ne sont plus praticables, et ce pour un bon moment puisque. Du sol au plafond, tout est parti en fumée. Ce feu, qui a détruit l'ancienne primature, soulève beaucoup de questions de sûreté et de sécurité. Plusieurs administrations sont hébergées dans des locaux délabrés, vétustes et mal équipés. Les réseaux datent de l'époque de leur construction qui remonte, pour certains bâtiments, à la période coloniale. Le temps de réaction des équipes de secours et leurs équipements font aussi objet de débat. Il y a quelques semaines, les Comores ont reçu des véhicules anti-incendie qui ne sont toujours opérationnels à Ngazidja, contrairement à Mwali et Ndzuwani.
Irchad O. Djoubeire : alwatwan
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