Face aux étudiants de l'université des Comores, hier mercredi, pour une conférence-débat, l'ancien président comorien a déclar...
Face aux étudiants de l'université des Comores, hier mercredi, pour une conférence-débat, l'ancien président comorien a déclaré: «la richesse, c'est le savoir».
L'ancien président de l'Union des Comores, le colonel Azali Assoumani s'est trouvé, mercredi 21 décembre, face aux étudiants de l'Université des Comores (UDC) au campus de Mvouni pour une conférence-débat sur un thème autant intéressant qu'instructif: «les vérités d'un président».
Censé s'inscrire dans un cadre académique et universitaire autour de son livre, «Quand j'étais président», le débat s'était tourné sur la carrière militaire et le parcours de l'ancien chef de l'armée devenu chef de l'Etat.
Des questions sur les objectifs et la pertinence du coup d'Etat du 30 avril 1999, la fiabilité des institutions de 2001, l'avenir de la tournante, les conflits de compétences etc. Autant de questions sans tabou et auxquelles l'ancien président a répondu aisément et sans détours.
Sur l e 30 avril, M. Azali a dit vouloir réconcilier les Comoriens. «L'histoire ne me pardonnerait jamais si j'avais laissé sombrer notre pays dans une guerre civile. Mon seul objectif était de parvenir à réconcilier les Comoriens entre eux et de mettre le pays sur l es rails de la stabilité et du développement», a-t-il dit
Sur l a constitution de 2001, il a répondu: «elle n'était pas l'idéale, mais la solution la moins mauvaise qui a pu rapprocher les Comoriens.
A propos de la présidence tournante, le colonel Azali a
affirmé: elle «n'a pas apporté que de bonnes choses. Il y a eu, au contraire, beaucoup de dégâts». Pour lui, la question doit être posée.
Pour la question de Mayotte, il croit toujours en la vertu du dialogue direct avec la France et les Mahorais. A son avis, c'est la seule stratégie pour parvenir à un règlement du contentieux.
Quant à l'avenir de l'UDC dont il est le principal artisan, confrontée actuellement à de multiples difficultés, l'ancien président a demandé à ses dirigeants «de réfléchir et inventer» de solutions novatrices car «l'Université est la solution de ce pays. La richesse d'un pays c'est l e savoir». _
MMADI MOINDJIE :albalad
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