Cap sur les Comores pour se réchauffer le cœur et les papilles autour d’un plat traditionnel préparé par Fatoumia Mlaili, habitante des Ep...
Cap sur les Comores pour se réchauffer le cœur et les papilles autour d’un plat traditionnel préparé par Fatoumia Mlaili, habitante des Epinettes. Attachez vos ceintures, nous atterrissons sur la Grande Comore !
Depuis le hublot, l’archipel des Comores se distingue par ses 4 îles disposées en croix sur l’Océan Indien, juste au-dessus du canal du Mozambique. Ce sont la Grande Comore (Moroni) où est née Fatoumia, Anjouan, Moheli et Mayotte (française), sans oublier divers petits îlots. Foumbouni est le village natal de Fatoumia, il se situe au sud de la grande Comore. Beaucoup d’hommes politiques sont issus de ce chef Lieu de la région de Hambou, tout comme l’écrivain Mohamed Toihir. Eloigné de la mer, c'est un village assez calme, où la spécialité locale est le fruit à pain. Un village également fan de football, où chaque quartier à son équipe...
La famille de Fatoumia s’est constituée à Madagascar. Sa mère y est née et son père y est allé suivre ses études à l’Ecole Normale. En 1965, ses parents vont aux Comores exercer leur métier d’instituteurs. « Tous les deux ans, nous changions de région pour ouvrir des écoles », se souvient Fatima. « Mes parents se sont battus pour l’alphabétisation des enfants. Je suis la seconde d’une famille de 6 enfants et nous avons tous eu nos parents comme instituteurs jusqu’au CM2. Notre pays est paisible et la solidarité y est toute naturelle, il n’y a ni orphelinats, ni maisons de retraite. Chez nous, les enfants se doivent de veiller sur leurs parents. Là-bas, la pauvreté paraît très aléatoire, il n’y a pas de standardisation de la réussite. Chacun est libre. L’entraide et l’esprit de partage sont très forts. »
A 17 ans, son BAC D en poche, Fatoumia quitte sa famille, seule, pour s’inscrire à l’université d’Avignon où elle obtient un Deug de biologie chimie et un Dust de chimie. En 1993, elle poursuit ses études à Marseille et enchaîne avec brio l’obtention de diplômes : une licence de biologie cellulaire, puis une autre, puis une maîtrise de biologie physiologie cellulaire. Pendant tout ce temps, elle trouve des jobs étudiants pour subvenir à ses besoins car la bourse qu’elle a obtenu n’est valable que la 1ère année. Sa demande de naturalisation est refusée et, malgré tous ses diplômes, Fatoumia ne peut donc pas passer le CAPES ni travailler dans sa spécialisation scientifique. Elle rajoute à sa liste un DESS en sciences de l’environnement à Créteil, en 1999-2000, et trouve un emploi dans la restauration à Bondoufle.
La jeune femme ne peut rentrer aux Comores car il n’y a pas de travail. Elle se résigne à faire « de l’alimentaire » et s’installe chez une amie aux Pyramides en 2001. L’année suivante, elle prend un appartement aux Epinettes où elle vit toujours aujourd’hui avec Kassim. « Nous nous connaissons depuis que nous sommes petits » explique Fatoumia. « Nous sommes du même village et nous avons les mêmes aïeux dont un arrière-arrière-arrière grand-père ! Nos chemins s’étaient séparés et nous nous sommes retrouvés à Evry en 2004. Le 13 février 2005, nous avons célébré notre mariage religieux. » Fatoumia est aujourd’hui agent de maîtrise, elle gère le restaurant d’entreprise de l’Equipe, à Boulogne Billancourt avec toujours le sourire, un moral d’acier et une volonté inébranlable. Elle a redemandé sa naturalisation en 2004 et, après 20 ans de présence en France, elle attend ce sésame, pleine d’espoir…
>> Le saviez vous ?
La banane, le plat principal des îles Comores
Si le dictionnaire décrit la banane comme étant le fruit comestible du bananier, avec une pulpe très riche en amidon qui se transforme en sucre au cours de la maturation, la banane est aussi un « légume » dans plusieurs îles tropicales et certains pays d’Afrique. En effet, c’est le cas de la banane verte qui se substitue à la pomme de terre. Aux îles Comores, par exemple, dans le langage courant, « banane » tout court veut dire « banane verte ». Pour parler des bananes utilisées en dessert, on doit préciser « banane mûre ». On peut aussi en faire des frites, des chips, les cuire à l’eau, les préparer avec de la viande ou du poisson, en faire des gratins, les cuire au four, à la vapeur avec ou sans la peau, etc.… Il faut les choisir très dures, bien vertes et sans aucune trace jaune. On épluche les bananes vertes avec un couteau (même non tranchant). Il existe 80 sortes de bananes légumes et 20 sortes de bananes sucrées.
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RECETTE : Bananes vertes au coco (6 personnes)
- 2kg de bananes vertes
- 1 litre de lait de coco
- 1 kilo de thon frais
- 50 gr d’ail
- 50 gr d’oignons
- 1 pincée de sel
- 1 piment créole
- 2 citrons verts
- 2 cuillers à soupe d’huile
source:evry.fr
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