L’augmentation excessive des prix de plusieurs produits alimentaires inquiète les consommateurs. C’est le cas de la hausse incompréhensible...
L’augmentation excessive des prix de plusieurs produits alimentaires inquiète les consommateurs. C’est le cas de la hausse incompréhensible du prix du riz ordinaire et de l’huile, ou encore des ailes de poulet. Albalad a également constaté une pénurie de sardines très sérieuse.
La pénurie de sardines en boîtes qui frappe la Grande Comore depuis plus de deux mois ne laisse personne indifférent. «J’ignore encore les raisons de cette pénurie. J’ai passé une commande auprès des grossistes et on m’a signalé qu’il n’y avait plus de sardines. On m’a livré des maquereaux à la place», a déclaré une commerçante installée dans le quartier Asgaraly. La pénurie de sardines, un des produits très consommés aux Comores est ressentie surtout par les commerçants détaillants du petit marché de Moroni.
Plusieurs qualités de lait concentré se font également rares. Seul le lait concentré «IKO» circule dans le marché et il est vendu au détail, à 400 francs. Un peu cher pour le citoyen ordinaire.
Albalad a également constaté une montée du prix de l’huile qui est passé de 800 à 900 francs, dans les marchés de Moroni. « J’ai acheté la bouteille d’huile à 1.000 francs, lundi dernier. C’est incroyable», a témoigné une fille résidant au quartier Mbouzini à Moroni.
Le prix des ailes et des cuisses sont également en hausse. « J’ai été surprise quand le commerçant m’a réclamé 100 francs sur le prix habituel du kilo d’ailes qui était de 1.000 franc », a dit Faouzia Abdou, rencontrée par Albalad à sa sortie d’une boutique dans le quartier Bacha. D’autres, plus choqués, achètent le kilo de cuisses à 1.200 francs.
Contrairement aux produits importés, le prix de la plupart des produits locaux, notamment les tomates, les oignons, les pommes de terre, sont stables.
L’inflation et la disette du riz ordinaire de l’Onicor inquiètent les consommateurs. Le kilo est passé de 300 à 400 francs. Une vendeuse du petit marché de Moroni a affirmé avoir acheté le sac de riz à 8.500 francs et revend le kilo à 400 francs.
Et pourtant, un arrêté du ministère de l’Economie a fixé le sac à 8.000 francs comoriens.
C’est malheureusement le laisser-aller dans le commerce du riz accordé par le gouvernement japonais. De nombreux commerçants qui ont acquis le produit auprès de l’Onicor ne respectent pas la structure des prix fixée par la société d’Etat, notamment les grossistes.
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La police avait même procédé à la fermeture de certains magasins, la semaine dernière, nous a informé un commerçant victime de ces fermetures musclées des forces de maintien de l’ordre.
Un arrêté signé par le vice-président en charge des Finances, Mohamed Ali Soilihi, stipule en effet que les grossistes, les demi-grossistes et les détaillants devraient bénéficier respectivement d’une marge de 25 francs, 8 francs et 5 francs,. Le prix du kilo de riz ordinaire de l’Onicor devrait revenir à 300 francs aux citoyens ordinaires.
En Grande Comore, seul le riz ordinaire importé par Ibrahim Mzé est abondant dans le marché. Les sacs de riz bleus qui circulent ces dernières semaines sont achetés par les grossistes à 8000 francs, vendus à 8.500 par les détaillants et revendus aux consommateurs à 400 le kilo.
A.A.Hamdi et S. Ismael : albalad
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