La fausse pénurie de riz, orchestrée par certains grands commerçants de la place, a poussé l'Office national d'importation et de co...
La fausse pénurie de riz, orchestrée par certains grands commerçants de la place, a poussé l'Office national d'importation et de commercialisation du riz (Onicor) à passer commande d'une cargaison de dépannage attendue dans le courant du mois. L'approvisionnement normal du pays de ce produit de premier nécessité interviendra, à en croire les responsables de l'Onicor, au début de l'année prochaine. Mais en attendant, la question de l'heure est de savoir où sont passées les 1700 tonnes de riz, don du Japon à l'Union des Comores, débarquées dans le pays le mois dernier.
L'île de Ngazidja a été attribuée 931 tonnes, pendant que Mwali a reçu 400 tonnes et le reste débarqué à Ndzuwani où l'Onicor n'a pas de riz sur le marché étant donné que la commercialisation de la denrée est libéralisée dans l'île, selon le ministre délégué chargé de l'Economie Abdou Nassur Madi. ''D'après les statistiques de l'Onicor, la consommation moyenne de riz en haute saison, ou période des grands mariages, est de mille tonnes. Nous ne comprenons pas pourquoi, neuf cent tonnes de riz ne suffisent pas en un mois dans une période normale'', s'interroge Abdou Nassur. Pour la commercialisation, les 931 tonnes destinées à l'île de Ngazidja ont été livrées à neuf grossistes de la place avec un prix de cession au grossiste de 251,28 fc le kg, soit 251.280 fc la tonne.
Selon cette structure de prix, le détaillant doit acheter la tonne à 285.000 fc à raison de 285 fc le kg qu'il cédera à 300 fc au consommateur. Ce qui n'est pas le cas car, selon toujours le ministre délégué, ''ce n'est pas le prix homologué qui est sur le marché, certains détaillants essaient une tentative de hausse du prix du riz, mais quand la gendarmerie intervient, ils reviennent à la normale". Les commerçants ont été sommés de vendre le riz au prix homologué car rien ne justifie la pénurie spéculée pour ce produit de première nécessité dans le pays, a déclaré Abdou Nassur qui ajoute que "maintenant, nous avons passé à l'acte en menant des enquêtes pour confirmer la quantité de riz qui reste et si nous trouvons qu'il y a des grossistes qui l'ont stocké pour d'autres fins ou qui le vendent à un prix qui n'est pas celui fixé officiellement, nous allons le confisquer et le donner aux petits commerçant pour le vendre ''.
Abouharia Said Abdallah