L'iPhone et ses applications de base. Crédits photo : © Brendan McDermid / Reuters/REUTERS Le jeune britannique Nick d'Aloisio a ...
L'iPhone et ses applications de base. Crédits photo : © Brendan McDermid / Reuters/REUTERS
Le jeune britannique Nick d'Aloisio a mis au point un programme qui permet de résumer le contenu d'une page web, afin de gagner du temps lors d'une recherche. Il a été téléchargé plusieurs dizaines de milliers de fois et une société a investi 250.000 $ dans le projet.
Certains spécialistes lui promettent déjà un grand avenir. Nick D'Aloisio, jeune Britannique de 16 ans, ne ressemble en rien à l'idée qu'on pourrait se faire d'un génie en informatique: c'est un élève sérieux, travailleur qui aime le sport et fréquenter ses amis. Pourtant, la dernière création que ce jeune homme vient de mettre en ligne, une application pour iPhone, a déjà été téléchargée à plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires.
Il programme ses premières applications à 12 ans
Nick D'Aloisio est du genre autodidacte. «J'avais 9 ans quand j'ai reçu mon premier MacBook, un vieux modèle», explique-t-il à la chaine britannique BBC. Très vite, il apprend à utiliser des logiciels d'animation et de montage, comme Final Cut Pro ou encore iMovie. «Pour le fun», dit-il. Puis lorsque l'iPhone d'Apple est arrivé en Europe, alors qu'il est âgé de 12 ans, le jeune homme se lance dans la programmation d'applications.Il commence par créer SongStumblr, un petit programme qui permettait aux utilisateurs de partager leurs goûts musicaux entre eux. Il s'attaque après à FingerMill, une application aussi insolite qu'inutile: «C'était un tapis roulant pour les doigts», explique le jeune Britannique, en admettant que le résultat de l'époque était «affreux». Puis début 2011, il lance FaceMood, une application dont le but est de lire les statuts publiés sur Facebook afin d'évaluer l'humeur de son auteur, en fonction des mots employés. Le garçon fait un grand pas dans la programmation: «A ce moment là, je suis entré dans le monde des algorithmes.»
Summly pour condenser un web trop foisonnant
La machine s'emballe littéralement avec la quatrième application de Nick. «Je faisais des recherches sur internet pour préparer mon examen d'histoire et je me suis rendu compte que beaucoup de résultats n'étaient pas pertinents», détaille de le garçon, devant les caméras de la BBC. «C'était une perte de temps. Alors j'ai réfléchi à comment on pourrait faire pour optimiser nos recherches sur le web.» Trimlt voit alors le jour en juillet. Son principe est simple: offrir à l'utilisateur un condensé du contenu d'une page web pour qu'il puisse décider si, oui ou non, cela vaut le coup de s'y plonger.Le résultat dépasse les espérances les plus folles de Nick d'Aloisio: son bébé est téléchargé à plus de 100.000 exemplaires. Le succès est tel que le garçon et sa trouvaille tapent dans l'œil d'Horizon Ventures. Une société privée d'investissements contrôlée par Li Ka-Shing, un milliardaire chinois qui trône à la 11e place dans le classement des personnes les plus riches établi par le magazine Forbes. Cette compagnie, qui a dans le passé soutenu des programmes comme Skype, Facebook ou encore Spotify, a investi l'équivalent de 250.000 $ (190.000 €) dans le projet du petit Nick.
Le garçon s'applique alors à développer une deuxième version de son concept plus evoluée avec un nom plus accrocheur: Summly*. Sortie à la mi-décembre, l'application a été téléchargée à plus de 30.000 exemplaires rien que la première semaine. Disponible uniquement sur iPhone, l'application se déclinera bientôt sur Androïd et sur internet.
En pratique, il suffit de copier coller l'adresse d'une page web pour voir son contenu résumé en trois idées présentées point par point. En pratique, ça marche très bien pour les petits et moyens contenus, mais le résultat est plus approximatif dès qu'il s'agit de résumer de longs articles techniques. C'est en tout cas assez prometteur pour que de grandes sociétés, dont Nick préfère taire le nom, s'intéressent à la technique mise au point par cet adolescent. Le site spécialisé The Next Web, qui a rencontré le jeune homme, précise que la célèbre université américaine MIT (Massassuchet Institute of Technology) serait entrée en contact avec Nick d'Aloisio.
*Le nom de Summly est dérivé du verbe anglais Sum, qui se traduit par «résumer».
Par Jérémy Maccaud
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