Tour de force réussi hier pour l’Intersyndicale. L’appel à la mobilisation lancé auprès de la population a été entendu. Après 43 jours de ...
Tour de force réussi hier pour l’Intersyndicale. L’appel à la mobilisation lancé auprès de la population a été entendu. Après 43 jours de mouvement social, entre 1500 et 3500 personnes ont manifesté hier dans le quartier de Kaweni dans la capitale mahoraise. Un signal fort envoyé à l’ancien préfet de Mayotte Denis Robin sur l’île pour négocier. Après s’être entretenu avec les différents syndicats, l’artisan de la départementalisation a présenté un projet d’accord à tous les acteurs de la crise, les appelant à la responsabilité.
Depuis le 27 septembre dernier, une grave crise sociale touche l’île aux Parfums. La population proteste contre la vie chère et revendique la baisse des prix sur certains produits de consommation comme la viande et sur certaines matières premières comme le sable ou encore le gaz.
Arrivé jeudi dernier sur l’île, l’ancien préfet de Mayotte Denis Robin, mandaté par la ministre chargée de l’Outre-Mer Marie-Luce Penchard, avait prévu d’entamer les négociations avec les syndicats lundi. Une réunion qui s’est soldée par un échec, lorsque les différentes organisations ont refusé de s’asseoir ensemble. La présence de l’UDFO, le seul syndicat qui avait accepté de signer le premier protocole d’accord présenté par la ministre, était vivement critiquée. Ces querelles de syndicats ont contraint Denis Robin à rencontrer les protagonistes séparément.
Depuis son arrivée, l’un des plus fervents de la départementalisation a rencontré élus, partenaires sociaux, personnalités du monde associatif et de nombreux Mahoraises et Mahorais. Denis Robin a pris la mesure "de la forte attente sur le coût de la vie" exprimé par la population, l’ancien préfet de Mayotte a évalué "l’urgence de trouver une issue" à la crise, incitant toutes les parties concernées à trouver "une solution honorable, satisfaisante pour les familles, sans ignorer les réalités économiques".
Après ses différentes entrevues, Denis Robin a présenté et envoyé aux protagonistes de la crise les termes de l’accord. L’Etat fait ainsi quatre propositions majeures :
Viande de bœuf : la société SODIFRAM, avec notamment la contribution de la CCI et de la SMART, s’engage à baisser ses prix 10%, ce qui permettra de ramener le prix du sac de 10 kg d’avants de bœuf de 47,90 à 43,10 euros et celui des carcasses de 42,90 à 38,60 euros. Les familles bénéficiant des réductions de 5 euros pourront ainsi acheter ces produits pour respectivement 38,10 et 33,60 euros, soit une baisse de 20%.
- Sable : la société ETPC s’engage à harmoniser à 35 euros le prix du sable dans tous ses points de vente de Mayotte, sans augmenter le prix de vente du sable à sa carrière de Koungou, qui reste à 29 euros la tonne.
"Ces prix resteront applicables jusqu’en mars 2012, date des premiers versements du RSA. Des révisions pourront intervenir à compter du 1er janvier, si elles sont strictement justifiées par l’évolution des cours mondiaux de ces produits", précise le communiqué.
- Gaz : les sociétés SOMAGAZ et TOTAL s’engagent à maintenir les prix de l’accord jusqu’à l’entrée en vigueur de la réglementation des prix du gaz par l’Etat. Des révisions pourront intervenir à compter du 1er janvier, si elles sont strictement justifiées par l’évolution des cours mondiaux de ce produit.
L’Etat précise également qu’avec cette avancée sur la viande, les prix des 11 produits de première nécessité au centre des discussions qui pourront faire l’objet d’une baisse significative si l’accord est signé.
Parallèlement à ces propositions, l’Etat propose d’apporter un "soutien mensuel au pouvoir d’achat des familles à bas revenus avec le versement de 10 réductions, de 5 euros chacune, soit 50 euros par mois, dans l’attente de l’arrivée du Revenu de solidarité active. Pour compléter cet accord, l’Etat s’engage à élaborer un partenariat pour aider l’équipement en gaz des ménages modestes et y participera financièrement. à revaloriser de 50% l’aide à l’acquisition d’une résidence principale (prime DAGO), offrant une aide maximale de 19.721 euros par famille. à apporter tout son concours pour étudier et favoriser la mise en place d’une filière d’importation de viande de bœuf en provenance de Madagascar, à organiser une commission consultative du travail à Paris pour travailler sur les avancées sociales en cours dans les domaines du droit du travail, des retraites, des prestations sociales et des titres restaurants.
Si les différents protagonistes signent cet accord dès ce mercredi, cela pourrait être synonyme de la fin du mouvement social qui touche le 101 ème département.Source: linfo.re
Depuis le 27 septembre dernier, une grave crise sociale touche l’île aux Parfums. La population proteste contre la vie chère et revendique la baisse des prix sur certains produits de consommation comme la viande et sur certaines matières premières comme le sable ou encore le gaz.
Arrivé jeudi dernier sur l’île, l’ancien préfet de Mayotte Denis Robin, mandaté par la ministre chargée de l’Outre-Mer Marie-Luce Penchard, avait prévu d’entamer les négociations avec les syndicats lundi. Une réunion qui s’est soldée par un échec, lorsque les différentes organisations ont refusé de s’asseoir ensemble. La présence de l’UDFO, le seul syndicat qui avait accepté de signer le premier protocole d’accord présenté par la ministre, était vivement critiquée. Ces querelles de syndicats ont contraint Denis Robin à rencontrer les protagonistes séparément.
Depuis son arrivée, l’un des plus fervents de la départementalisation a rencontré élus, partenaires sociaux, personnalités du monde associatif et de nombreux Mahoraises et Mahorais. Denis Robin a pris la mesure "de la forte attente sur le coût de la vie" exprimé par la population, l’ancien préfet de Mayotte a évalué "l’urgence de trouver une issue" à la crise, incitant toutes les parties concernées à trouver "une solution honorable, satisfaisante pour les familles, sans ignorer les réalités économiques".
Après ses différentes entrevues, Denis Robin a présenté et envoyé aux protagonistes de la crise les termes de l’accord. L’Etat fait ainsi quatre propositions majeures :
Viande de bœuf : la société SODIFRAM, avec notamment la contribution de la CCI et de la SMART, s’engage à baisser ses prix 10%, ce qui permettra de ramener le prix du sac de 10 kg d’avants de bœuf de 47,90 à 43,10 euros et celui des carcasses de 42,90 à 38,60 euros. Les familles bénéficiant des réductions de 5 euros pourront ainsi acheter ces produits pour respectivement 38,10 et 33,60 euros, soit une baisse de 20%.
- Sable : la société ETPC s’engage à harmoniser à 35 euros le prix du sable dans tous ses points de vente de Mayotte, sans augmenter le prix de vente du sable à sa carrière de Koungou, qui reste à 29 euros la tonne.
"Ces prix resteront applicables jusqu’en mars 2012, date des premiers versements du RSA. Des révisions pourront intervenir à compter du 1er janvier, si elles sont strictement justifiées par l’évolution des cours mondiaux de ces produits", précise le communiqué.
- Gaz : les sociétés SOMAGAZ et TOTAL s’engagent à maintenir les prix de l’accord jusqu’à l’entrée en vigueur de la réglementation des prix du gaz par l’Etat. Des révisions pourront intervenir à compter du 1er janvier, si elles sont strictement justifiées par l’évolution des cours mondiaux de ce produit.
L’Etat précise également qu’avec cette avancée sur la viande, les prix des 11 produits de première nécessité au centre des discussions qui pourront faire l’objet d’une baisse significative si l’accord est signé.
Parallèlement à ces propositions, l’Etat propose d’apporter un "soutien mensuel au pouvoir d’achat des familles à bas revenus avec le versement de 10 réductions, de 5 euros chacune, soit 50 euros par mois, dans l’attente de l’arrivée du Revenu de solidarité active. Pour compléter cet accord, l’Etat s’engage à élaborer un partenariat pour aider l’équipement en gaz des ménages modestes et y participera financièrement. à revaloriser de 50% l’aide à l’acquisition d’une résidence principale (prime DAGO), offrant une aide maximale de 19.721 euros par famille. à apporter tout son concours pour étudier et favoriser la mise en place d’une filière d’importation de viande de bœuf en provenance de Madagascar, à organiser une commission consultative du travail à Paris pour travailler sur les avancées sociales en cours dans les domaines du droit du travail, des retraites, des prestations sociales et des titres restaurants.
Si les différents protagonistes signent cet accord dès ce mercredi, cela pourrait être synonyme de la fin du mouvement social qui touche le 101 ème département.Source: linfo.re
COMMENTAIRES