Un média étranger n'arrête pas de faire part, de "tentative" de coup d'Etat contre le très jeune pouvoir comorien en plac...
Un média étranger n'arrête pas de faire part, de "tentative" de coup d'Etat contre le très jeune pouvoir comorien en place. Il est vrai que, de tentative de coup d'Etat, cela fait bien longtemps qu'on n'en parle pas par ici. Il fallait donc, de toute urgence, en remettre une couche. D'autant plus que, devant un pouvoir composé, pour l'essentiel, de personnes plutôt nouvelles en matière de gestion des affaires au plus haut niveau de l'Etat et, historiquement de format inédit, l'"affaire" ou, plus exactement, la thèse du coup de force, peut vite séduire et prendre. Ce qui est sûr, c'est que dans cette très malheureuse affaire, dans ce très méchant coup qu'on veut porter, encore une fois, à notre image et à notre crédibilité, la manip' sent à des années-lumière à la ronde.
La leçon de Mayotte
En effet, en cette période de notre histoire, la perche est trop bonne pour ne pas être saisie par certains qui, décidemment, ne nous veulent pas que du bien, et c'est un euphémisme. C'est qu'avec les évènements inédits à plusieurs égards qui ont lieu à Mayotte – surtout avec leur charge anticoloniale – l'occasion est trop opportune pour ne pas être saisie au bond. Le colonialisme français qui, avec ces troubles, se rend compte que son nouveau coup contre nous, à savoir sa "départementalisation" de Mayotte, connait des ratés, préfère la solution de la fuite en avant : mettre à mal plus encore l'image du pays en en faisant, plus encore, un repoussoir vis-à-vis de nos compatriotes de Mayotte. A cet égard, le message à ces compatriotes est clair : "il y a peut-être des inquiétudes ici, mais là-bas, c'est l'enfer absolu, la malédiction adviternam aeternam".
Pépinière
Cette réaction des autorités coloniales d'occupation était d'autant prévisible que – avec ces manifestations et l'intervention poignante du Comité Maore Section de Maore à la célébration de la Journée nationale Maore, le 12 novembre – les leçons de patriotisme nous sont venues, cette fois-ci, de Mayotte. D'autant plus que pour mener à bien son coup, la pépinière de renégats prêts à foncer sur la Nation au moindre coup de sifflet du maître depuis Mayotte mais, de plus en plus, également, à partir les autres îles – est plutôt florissante.
Garde rapprochée
Mais ce n'est pas en cela, seulement, que s'inscrit, ce désormais "autre" "tentative de coups d'Etat". En effet, après avoir mis la peur au ventre à nos très jeunes plus hauts responsables de l'Etat, on peut venir leur proposer une "infaillible" "Sécurité rapprochée" comme, de sources sûres, on s'apprête à le faire. Cette "Sécurité rapprochée" qui, comme les accords d'assistance militaire, nous a permis par le passé, d'éviter l'assassinat de Ali wa Swalihi, celui de Ahmed Abdallah Abdérémane, la déportation de Saïd Mohamed Djohar, l'exfiltration des chefs rebelles à Anjouan, etc., etc., et etc. A bon entendeur !
"Salissez, salissez, il restera toujours quelque chose"
Mais ce n'est pas, non plus, en cela, seulement, que s'inscrit, ce désormais "autre" "tentative de coups d'Etat" que certains médias se chargeront, rapidement, de donner un nombre ordinal encore plus stellaire. Ce serait trop peu pour une si belle occasion… En effet, à un moment où avec les précédentes autorités, nos trop récents et trop courts efforts pour nous ouvrir à d'autres pays – et, ainsi, nous constituer des créneaux de respiration – ont quelques chances de porter des fruits, la configuration est toute trouvée pour amplifier la méfiance des autres pays à notre égard quant à notre capacité à nous prendre en charge, à être un pays fréquentable, à être un pays sérieux et, surtout, stable.
La République absente
Il faut dire qu'à cet égard, certains leur tendent la perche. En effet, alors que la République fêtait, le samedi 12 novembre, sa plus grande date de gloire, les plus hauts représentants de la République ont préféré prolonger la grasse matinée ou, à l'instar de ce gouverneur de l'île, partir en vadrouille et, à l'occasion, inaugurer aux côtés de monsieur l'ambassadeur de France – s'il vous paît ! –, un poste de santé. Un ambassadeur de France qui, soit dit en passant, vingt quatre heures auparavant, a pris soins, lui, en bon patriote français, de fêter, comme il se doit, sa fête du 11 novembre dans sa chancellerie.
Pour nos plus hauts représentants de la République, c'est, sans doute, une grande Première dans toute l'histoire des pays, des peuples et de la terre. Un manquement à inscrire dans les annales de l'histoire de la planète, adviternam aeternam.
Madjuwani hasani
Alwatwan
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