Les préparatifs se font en vue de l’ouverture de la campagne (Photo Claude Rakotobe) Les importateurs du litchi de Madagascar en Europe o...
Les préparatifs se font en vue de l’ouverture de la campagne (Photo Claude Rakotobe) |
Les importateurs du litchi de Madagascar en Europe ont été sélectionnés
par appel d’offres. Seules deux sociétés françaises ont été retenues.
par appel d’offres. Seules deux sociétés françaises ont été retenues.
C’est presque une situation de monopole qui va s’installer durant la prochaine campagne de litchi. Huit sur une dizaine de sociétés qui importent habituellement le litchi de Madagascar en Europe ne seront plus autorisées à le faire cette année. Il ne reste plus que Dole et Univag, deux sociétés françaises basées à Rungis. Elles ont été sélectionnées par appel d’offres, lancé par le Groupement des exportateurs de litchi de Madagascar et le ministère du Commerce. Ces adjudicataires seront désormais les seuls à être autorisés à commercialiser nos fruits dans tous les pays européens. Une situation qui va certainement les mettre dans une position de force pour traiter avec les exportateurs locaux. Et à court terme, Madagascar risque de perdre les marchés des pays autres que la France.
« Des importateurs allemands, par exemple, vont devoir acheter du litchi aux deux sociétés de Rungis, et pourtant, ce sont des adversaires naturels qui travaillent dans la filière depuis de nombreuses années. Dole et Univag pourront difficilement connaitre les marchés des pays européens où ils n’ont jamais travaillé », s’inquiète un technicien opérant dans la filière litchi.
Deux critères, entre autres, ont motivé la restriction du nombre d’importateurs et le lancement de l’appel d’offres ayant abouti à la sélection de deux françaises. Ils concernent la fixation d’un prix minimum du litchi et la surface financière de la société. Des points qui ont été particulièrement mis en exergue face à deux constats : baisse régulière du prix du litchi malgache sur le marché européen et défaillance de paiement de certains importateurs étrangers vis-à-vis des exportateurs de litchi locaux durant les précédentes campagnes.
Anti-commercial
« Ce sont des points qui peuvent justifier cette mesure. Mais ses impacts sur la filière en général à court et moyen termes n’ont pas été tenus en compte », déplore un opérateur dans la filière litchi qui va jusqu’à qualifier cette mesure d’anti-commerciale.
Des analyses craignent, par exemple, que les sociétés françaises vont privilégier certains exportateurs malgaches avec qui elles ont toujours travaillé. La quête de nouveaux marchés en Europe va également en prendre un coup, limitant ainsi les possibilités d’augmenter la quantité exportée par Madagascar. « Déjà avec le concours d’une dizaine d’importateurs, le marché du litchi malgache en Europe est déjà saturé. Maintenant que ce nombre d’importateurs est limité à deux, les possibilités d’une augmentation de notre exportation sont très limitées », déplore l’opérateur.
Les préparatifs en vue de l’ouverture de la campagne devront déjà commencer aujourd’hui au niveau des stations de soufrage. La date n’est pas encore officiellement annoncée mais elle devrait, encore une fois, se situer vers la dernière semaine du mois de novembre.
« Des importateurs allemands, par exemple, vont devoir acheter du litchi aux deux sociétés de Rungis, et pourtant, ce sont des adversaires naturels qui travaillent dans la filière depuis de nombreuses années. Dole et Univag pourront difficilement connaitre les marchés des pays européens où ils n’ont jamais travaillé », s’inquiète un technicien opérant dans la filière litchi.
Deux critères, entre autres, ont motivé la restriction du nombre d’importateurs et le lancement de l’appel d’offres ayant abouti à la sélection de deux françaises. Ils concernent la fixation d’un prix minimum du litchi et la surface financière de la société. Des points qui ont été particulièrement mis en exergue face à deux constats : baisse régulière du prix du litchi malgache sur le marché européen et défaillance de paiement de certains importateurs étrangers vis-à-vis des exportateurs de litchi locaux durant les précédentes campagnes.
Anti-commercial
« Ce sont des points qui peuvent justifier cette mesure. Mais ses impacts sur la filière en général à court et moyen termes n’ont pas été tenus en compte », déplore un opérateur dans la filière litchi qui va jusqu’à qualifier cette mesure d’anti-commerciale.
Des analyses craignent, par exemple, que les sociétés françaises vont privilégier certains exportateurs malgaches avec qui elles ont toujours travaillé. La quête de nouveaux marchés en Europe va également en prendre un coup, limitant ainsi les possibilités d’augmenter la quantité exportée par Madagascar. « Déjà avec le concours d’une dizaine d’importateurs, le marché du litchi malgache en Europe est déjà saturé. Maintenant que ce nombre d’importateurs est limité à deux, les possibilités d’une augmentation de notre exportation sont très limitées », déplore l’opérateur.
Les préparatifs en vue de l’ouverture de la campagne devront déjà commencer aujourd’hui au niveau des stations de soufrage. La date n’est pas encore officiellement annoncée mais elle devrait, encore une fois, se situer vers la dernière semaine du mois de novembre.
Mahefa Rakotomalala: lexpress.mada
COMMENTAIRES