Le mouvement social à Mayotte contre la vie chère a occasionné un manque à gagner d''environ 1,5 million d'euros pour le secteu...
Le mouvement social à Mayotte contre la vie chère a occasionné un manque à gagner d''environ 1,5 million d'euros pour le secteur du tourisme dans ce département français d'outre-mer, a-t-on appris auprès du comité de tourisme de Mayotte (CTM).
Ce chiffre est basé sur une enquête de conjoncture menée par le comité départemental du tourisme auprès d'un échantillon de professionnels touristiques locaux et couvrant la période du 27 septembre (début de la crise, ndlr) au 31 octobre, a expliqué Harouna Attoumani, vice-président du CTM. Il représente 5% des 30 millions d'euros de recettes annuelles enregistrées l'an dernier par le secteur. Les professionnels de la restauration ont été les plus touchés par la crise avec les difficultés voire l'impossibilité de s'approvisionner en produits alimentaires pour cause de fermeture de magasins.
Le comité départemental du tourisme a préconisé aux autorités du département et à l'Etat une série de mesures de relance du tourisme mahorais, parmi lesquelles l'instauration de contacts renforcés avec les opérateurs de La Réunion et de la France métropolitaine ainsi que des campagnes de communication reposant notamment sur des leaders d'opinion.
Ce plan de soutien estimé à 350 000 euros prévoit aussi la mise en place d'une "cellule de crise" pour le tourisme mahorais. Entamée fin septembre, la protestation sociale a été suspendue le 9 novembre dernier par l'intersyndicale, qui n'a toutefois pas signé l'accord de baisse de prix proposé, toujours ouvert à signature sur le bureau du préfet.
Plan de relance
Les services de l’Etat se sont engagés à soutenir les entreprises locales et les aider à surmonter leurs difficultés par la mise en place de mesures d’urgence destinées à préserver les emplois et l’activité économique. Ces mesures, définies après concertation avec les principaux acteurs économiques (syndicats patronaux, chambres consulaires, etc.), ont immédiatement été mises en application.
Ainsi, le travail effectué avec les chambres consulaires permet d’ores et déjà de relayer les mesures d’étalement consenties pour les charges sociales et les dettes fiscales par les organismes et les services de l’Etat concernés (CSSM, CACM, direction des services fiscaux, trésorerie générale et direction des douanes) ainsi que les possibilités de recours (auprès de la DIECCTE) au chômage partiel.Les banques ont été sensibilisées à la nécessité d’examiner avec une particulière attention les demandes des entreprises en difficulté. L’AFD mobilise les dispositifs qu’elle gère (garanties d’emprunt, avance de règlement…).
L’ADIE, acteur important du dispositif de financement des projets d’entreprise, va se voir attribué par l’Etat une dotation complémentaire afin de pouvoir accentuer son action d’aide au développement et à l’accompagnement des créateurs et chefs d’entreprises.
L’ordonnance prévoyant la mise en place d’exonérations de charges sociales sur la masse salariale est en cours de préparation. Les services de l’Etat se sont engagés à mettre en œuvre tous les moyens à leur disposition afin qu’elle soit adoptée pour la fin de l’année. Enfin, afin de faciliter l’accès à l’information et aux dispositifs mis en œuvre pour les entreprises locales, le Préfet de Mayotte a décidé la création immédiate d’une cellule de sauvegarde de l’emploi et de l’activité, qui permet dès aujourd’hui aux entrepreneurs d’obtenir une écoute, une analyse, ainsi qu’un point unique d’information.
Sources : Memento.fr & Agence de presse de l’Océan Indien.
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