Un mois après la réception d'une plainte pour détournement de fonds contre l'ancien président de la République, Ahmed Abdallah Moha...
Un mois après la réception d'une plainte pour détournement de fonds contre l'ancien président de la République, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, le parquet n'a engagé aucune poursuite. Selon le procureur de la République, Youssouf Ali Djaé, "le parquet a reçu la plainte et l'a transmise au ministre de la Justice pour observation. L'action publique ne sera déclenchée que lorsque le requérant, la Convention pour le renouveau des Comores (Crc), nous fournira ses preuves". La plainte est composée d'une simple lettre donc pas assez pour que des poursuites soient lancées. A l'heure actuelle, le parquet n'aurait pas les moyens de mener cette enquête de détournement de fonds où il est question de virement bancaire. "Ceux qui veulent que la procédure soit lancée doivent nous donner les éléments, que ça soit le gouvernement ou la Crc". Du coté des requérants, le secrétaire général de la Crc estime qu'il ne leur appartient pas à eux de fournir des preuves à la justice. "L'affaire de la citoyenneté économique est une affaire gouvernementale, ce n'est pas aux opposants de fournir des preuves à la justice, c'est plutôt au procureur de la République de saisir le gouvernement afin qu'il lui procure tous les preuves dont il cherche". Houmedi Msaidié "rappelle" que quand on porte plainte ou on fait une dénonciation, il revient au procureur de la République de saisir la gendarmerie afin qu'une enquête soit menée, d'ouvrir une information judiciaire ou de classer le dossier sans suite. Il constate que "aucune de ces trois démarche n'a été entamée". Le secrétaire général de la Crc estime que "si le procureur estime que la plainte est irrecevable, il n'a qu'à le dire et nous chercherons d'autres moyens pour rendre justice". A l'encroire, la Crc ne "lâchera pas car il faut que la vérité se manifeste". Dans l'entourage de l'ancien président, son ancien ministre de la santé, le docteur Sounhadj Attoumane dit que "cette plainte est perçue comme étant une diffamation plutôt qu'une dénonciation qui pourrait aboutir à quelque chose de justiciable". Le ministre de la Justice a déclaré, dans les médias, que cette plainte de la Crc ne peut mener à une procédure et personne parmi les hommes de droit ne semble, jusqu'ici, pressé de contester les dires du ministre de la justice. Selon, Sounhadj, les projets cités dans la plainte existaient pendant que Sambi était dans l'exercice de son mandat, "or un chef d'Etat ne peut être condamné pour des faits commis durant son mandant que lorsqu'il s'agit de haute trahison". Alwatwan
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