Le président du Conseil Général de Mayotte, Daniel Zaïdani (MDM), a demandé mardi à Nicolas Sarkozy d’intervenir "pour que l'Etat ...
Le président du Conseil Général de Mayotte, Daniel Zaïdani (MDM), a demandé mardi à Nicolas Sarkozy d’intervenir "pour que l'Etat apporte des réponses claires" pour régler le conflit contre la vie chère qui touche depuis deux semaines ce département d'outre-mer. Dans un courrier dont la presse a reçu copie, M. Zaïdani demande "solennellement" à Nicolas Sarkozy d'intervenir personnellement avant qu'il ne soit trop tard. Les Mahorais, souligne-t-il, "attendent, puisque notre système institutionnel veut que ce soit l'Etat seul qui en ait le pouvoir, des réponses décisives". Jusqu'ici, écrit-il, la réponse de l'Etat apparaît injuste et incompréhensible aux yeux de la population.
Elle semble se résumer à une mobilisation massive de moyens de maintien de l'ordre avec des réactions disproportionnées", allusion au tir de flash-ball d'un gendarme qui a blessé vendredi un garçon de 9 ans en marge du mouvement social. Daniel Zaïdani affirme que Mayotte est "le territoire de la République où les revenus moyens par habitant sont les plus bas et où les prix sont les plus hauts". "La République ne peut accepter en son sein l'accroissement des inégalités qui frappent notre territoire, où tant de nos concitoyens et leurs familles vivent actuellement quasiment sans ressources", ajoute-t-il.
Relevant que la transition dans laquelle Mayotte s'est engagée "implique des efforts de la part de tous", il déplore que "les moyens de cette transition ne sont aujourd'hui, ni mis en œuvre ni prévus". M. Zaïdani demande également un entretien avec le président de la République, "afin de dessiner ensemble les voies d'un dialogue apaisé et dans l'intérêt de tous". Le mouvement contre la vie chère à Mayotte est accompagné de manifestations plus ou moins violentes. De nombreux barrages routiers paralysent la circulation. Un gendarme a été placé en garde à vue lundi après le tir de flash-ball qui a occasionné une grave blessure à un garçon de 9 ans vendredi. Il devait être présenté mardi à un juge d'instruction en vue d'une éventuelle mise en examen.
APOI
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