Le Boeing 777 200LR lors de son atterrissage test à Mayotte en août Crédit photo : A.L./Malango La liaison dire...
Le Boeing 777 200LR lors de son atterrissage test à Mayotte en août Crédit photo : A.L./Malango |
C’était un des paris de Gérard Ethève, directeur de la société Air Austral : permettre aux Mahorais de rallier Paris en vol directs allers retour, avant même tout allongement de la piste. Mais, selon la compagnie réunionnaise, la non réalisation de «travaux d’aménagements complémentaires et mineurs sur la Piste de Pamandzi » est en cause.
Les travaux de l’entreprise Colas devaient en effet démarrer le 1er octobre pour se terminer le 20 du même mois : « il s’agissait de renforcer la barrière qui protège la mosquée du souffle de l’appareil » explique la direction de la Société d’Exploitation de l’Aéroport de Mayotte (SEAM), filiale du groupe Lavallin qui a emporté en avril l’appel d’offres de 45 millions d’euros pour l’aménagement de la nouvelle aérogare de Pamandzi. Sans cette protection, le pilote ne peut mettre plein gaz et l’appareil ne peut donc décoller avec le plein de passagers ou de fret. La grève a perturbé le calendrier des travaux et la ligne directe est reportée en mars 2012.
Autre problème, « la vitesse du souffle résiduel qui passe au dessus de cette barrière est exigée à moins de 56 km/h par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Or, elle est largement dépassée par la sur motorisation du B777 200LR », avion spécialisé dans les liaisons longue distances.
Ce retard dans les travaux est une grosse claque pour Air Austral qui voit tout son plan commercial de la saison revu et corrigé : « nous pouvons reporter la liaison directe mais il nous faut une visibilité » expliquait Alain Abadie, secrétaire général de la compagnie Air Austral. Les prévisions de report au mois d’avril ne seront tenues qu’avec une certitude de réalisation de travaux, plusieurs mois à l’avance : « nous ne pouvons pas commercialiser la ligne au dernier moment, avec 362 places à remplir ».
Gérard Ethève le directeur de la compagnie, avait été déçu de ne pas obtenir de défiscalisation sur ses deux Boeing, défiscalisation soumise à un engagement de pérennité de la ligne sur sept ans, trop aléatoire pour lui. Le conflit actuel vient de lui donner raison.
A.L.
(Source : Malango Actualité)
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