Des négociations qui n’avancent pas de manière confortable en raison de la poursuite du mouvement où les débordements sont fréquents et suje...
Des négociations qui n’avancent pas de manière confortable en raison de la poursuite du mouvement où les débordements sont fréquents et sujets à suspension des discussions.
Beaucoup de barrages, beaucoup de blocages en différents points de l’île. En dehors de la manifestation devenue traditionnelle sur Mamoudzou, ce sont surtout des jeunes qui bloquaient à Chirongui, au carrefour de Dapani, à Malamani, à Koungou ou à Vahibé… En Petite-Terre de nombreux barrages étaient érigés, rendant impossible pendant plusieurs heures l’accès à l’aéroport.Du côté de la « capitale », les affaires s’annonçaient mal dès le matin avec une intervention des forces de l’ordre contre des manifestants venus fermer les grilles du magasin Shopi. « Les gendarmes ont agressé un handicapé qui venait secourir quelqu'un ! » s’exclamait une manifestante. « On nous a jeté des pierres » répondait un membre des forces de l’ordre. Re-croisement de jets de pierres contre grenades lacrymogènes, et re-tensions, remettant en cause les retours des leaders syndicaux vers les négociations achoppées l’avant veille : « nous ne reprendrons pas dans ces circonstances ! ». Après une courte concertation, la dizaine de syndicalistes mandatée pour négocier se retrouvèrent avec les décideurs économiques à la DIECCTE (Direction du travail) vers 9h.Mais la foule de manifestants (300 selon la Police, et « sans comptage tellement le mouvement est suivi » selon la CGT Ma), 600 au plus fort de la journée, apprenant l’arrestation de 5 d’entre eux, firent stopper les négociations et Salim Nahouda (CGT Ma), Boinali Said Toumbo (Cisma CFDT) et Noussoura (CGC) entre autre, entamèrent une discussion avec le commissaire Delattre sur une libération des interpellés, préambule à la reprise du dialogue. Selon nos informations, 4 d’entre eux étaient libérés, alors que pendant ce temps, les manifestants étaient retournés en masse vers le rond point de toutes les tensions, le rond point El Farouk (SFR). Encore et toujours la même valse entre ceux qui étaient là à la demande des leaders syndicaux pour encadrer la manifestation et qui ne voulaient pas de blocage de rond-point, et les « je-suis-là-pour-en-découdre ». De nouvelles grenades lacrymogènes dispersèrent les manifestants sur 3 côtés : Kawéni, la Grande Traversée (Sodifram) et vers Mamoudzou et mirent en évidence… les 5 malheureux policiers au centre du rond point, tentant de faire face sur trois fronts. Les gendarmes, trop interventionnistes en matinée, arrivèrent pour reprendre la place. Pas de grosses violences ni de jets de pierres intempestifs mais cinq manifestants ont été blessés dont une femme enceinte. A signaler toutefois, le pillage d’un dépôt Sodifram à Kawéni, au cours duquel, selon nos confrères de Kwézi FM, « dix-huit sacs de riz ont été placés sur la chaussée »… Un autre sens à la cherté de la vie…
Nos collègues Fahar et Géraldine de Mayotte 1ère s'abritent des jets de pierres et
des bombes lacrymogène après avoir eu une caméra endommagée
Les négociations de leurs côtés reprenaient dès 15h. Elles ont été difficiles mais ont débouché sur plusieurs propositions de baisses des prix, valables dès le lendemain de la signature du protocole et pour un mois : le sable baisserait de 2 à 4 euros, la bouteille de gaz passerait de 31 euros chez Somagaz et 26 euros chez Total, à 25 euros alors que le prix de la bouteille en métropole est compris entre 28 et 30 euros. Les cuisses de poulet et les ailes de poulet ont déjà baissé depuis lundi à respectivement 21,50 euros et 22 euros. Le prix d’1 kg de farine passerait de 79 centimes à 72 centimes, et les tomates pelées (397 gr) de 59 centimes à 53 centimes. Le litre de lait ½ écrémé de 1 euro à 90 centimes.
Les leaders syndicaux doivent présenter ces avancées à leur base qui émettra des contrepropositions.
Les négociations reprendront demain à 14h.
A.L.
(Source : Malango Actualité)
Beaucoup de barrages, beaucoup de blocages en différents points de l’île. En dehors de la manifestation devenue traditionnelle sur Mamoudzou, ce sont surtout des jeunes qui bloquaient à Chirongui, au carrefour de Dapani, à Malamani, à Koungou ou à Vahibé… En Petite-Terre de nombreux barrages étaient érigés, rendant impossible pendant plusieurs heures l’accès à l’aéroport.Du côté de la « capitale », les affaires s’annonçaient mal dès le matin avec une intervention des forces de l’ordre contre des manifestants venus fermer les grilles du magasin Shopi. « Les gendarmes ont agressé un handicapé qui venait secourir quelqu'un ! » s’exclamait une manifestante. « On nous a jeté des pierres » répondait un membre des forces de l’ordre. Re-croisement de jets de pierres contre grenades lacrymogènes, et re-tensions, remettant en cause les retours des leaders syndicaux vers les négociations achoppées l’avant veille : « nous ne reprendrons pas dans ces circonstances ! ». Après une courte concertation, la dizaine de syndicalistes mandatée pour négocier se retrouvèrent avec les décideurs économiques à la DIECCTE (Direction du travail) vers 9h.Mais la foule de manifestants (300 selon la Police, et « sans comptage tellement le mouvement est suivi » selon la CGT Ma), 600 au plus fort de la journée, apprenant l’arrestation de 5 d’entre eux, firent stopper les négociations et Salim Nahouda (CGT Ma), Boinali Said Toumbo (Cisma CFDT) et Noussoura (CGC) entre autre, entamèrent une discussion avec le commissaire Delattre sur une libération des interpellés, préambule à la reprise du dialogue. Selon nos informations, 4 d’entre eux étaient libérés, alors que pendant ce temps, les manifestants étaient retournés en masse vers le rond point de toutes les tensions, le rond point El Farouk (SFR). Encore et toujours la même valse entre ceux qui étaient là à la demande des leaders syndicaux pour encadrer la manifestation et qui ne voulaient pas de blocage de rond-point, et les « je-suis-là-pour-en-découdre ». De nouvelles grenades lacrymogènes dispersèrent les manifestants sur 3 côtés : Kawéni, la Grande Traversée (Sodifram) et vers Mamoudzou et mirent en évidence… les 5 malheureux policiers au centre du rond point, tentant de faire face sur trois fronts. Les gendarmes, trop interventionnistes en matinée, arrivèrent pour reprendre la place. Pas de grosses violences ni de jets de pierres intempestifs mais cinq manifestants ont été blessés dont une femme enceinte. A signaler toutefois, le pillage d’un dépôt Sodifram à Kawéni, au cours duquel, selon nos confrères de Kwézi FM, « dix-huit sacs de riz ont été placés sur la chaussée »… Un autre sens à la cherté de la vie…
Nos collègues Fahar et Géraldine de Mayotte 1ère s'abritent des jets de pierres et
des bombes lacrymogène après avoir eu une caméra endommagée
Les négociations de leurs côtés reprenaient dès 15h. Elles ont été difficiles mais ont débouché sur plusieurs propositions de baisses des prix, valables dès le lendemain de la signature du protocole et pour un mois : le sable baisserait de 2 à 4 euros, la bouteille de gaz passerait de 31 euros chez Somagaz et 26 euros chez Total, à 25 euros alors que le prix de la bouteille en métropole est compris entre 28 et 30 euros. Les cuisses de poulet et les ailes de poulet ont déjà baissé depuis lundi à respectivement 21,50 euros et 22 euros. Le prix d’1 kg de farine passerait de 79 centimes à 72 centimes, et les tomates pelées (397 gr) de 59 centimes à 53 centimes. Le litre de lait ½ écrémé de 1 euro à 90 centimes.
Les leaders syndicaux doivent présenter ces avancées à leur base qui émettra des contrepropositions.
Les négociations reprendront demain à 14h.
A.L.
(Source : Malango Actualité)
COMMENTAIRES