Dans un communiqué titré « Disons nous la vérité », sans point d'interrogation, l'ancien président du conseil généra...
Dans un communiqué titré « Disons nous la vérité », sans point d'interrogation, l'ancien président du conseil général porte un oeil critique sur la visite de Marie-Luce Penchard et demande à ce que le mouvement social cesse afin de permettre aux partenaires de finir les négociations dans le calme.
Pour Ahamed Attoumani Douchina, déjà en décembre 2009, les solutions apportées n'avaient pas été à la mesure du malaise social Crédit photo : A.L./Malango Ahmed Attoumani Douchina, ancien président UMP du conseil général de Mayotte, est critique sur la visite de la ministre de l'outre mer, Marie-Luce Penchard, venue vendredi s'entretenir avec les différents partenaires qui négociaient une sortie de crise. « Sa méthode de consultation et son discours n’ont pas convaincu car ils étaient en décalage avec les enjeux ». Il a, lui aussi, regretté que la ministre n'ait pas traversé le lagon pour venir à la rencontre de la population qui se tenait rassemblée « pacifiquement » depuis la veille sur la place de la République, « comme il est de coutume chez nous ». A.A. Douchina aurait souhaité également que Marie-Luce Penchard « dénoue la crise par des propositions concrètes » et il bondit, tout comme les syndicalistes après l'allocution de vendredi soir à la télévision, devant la proposition des « bons d'achat ». « Les Mahorais ont eu un sentiment d’être humiliés et incompris » alors qu'« ils souhaitent simplement vivre dignement et non dans l’assistanat ». Le conseiller général de Kani-Kéli propose que l'on utilise à Mayotte, « les mêmes recettes » que celles utilisées aux Antilles après la crise de 2009. « Les solutions contre la vie chère existent ». Faisant allusion à la petite phrase de la ministre lors de son allocution télévisée, « six mois après l’accession au statut de département, que vous avez tant attendu, la départementalisation ne doit pas être mise en danger », A.A. Douchina réagit vivement devant ce qu'il considère comme un « discours culpabilisateur, du genre : « vous avez obtenu le département, soyez heureux et taisez-vous » ». Enfin, il s'adresse à ses concitoyens qui, « à travers ce mouvement qui a duré trois semaines », ont envoyé un « message fort, à savoir que la vie est chère ». Il pense que ce message a été entendu et qu'«il faut suspendre le mouvement social et laisser les partenaires finir les négociations dans le calme », à charge pour les pouvoirs publics de « prendre les mesures structurantes pour améliorer les conditions de vie dans notre île ». (Source : Malango Actualité) |
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