Le ministre de l’Education nationale, Mohamed Issimaila, a fait part , hier matin, de sa désolation suite à la grève des enseignants et e...
Le ministre de l’Education nationale, Mohamed Issimaila, a fait part , hier matin, de sa désolation suite à la grève des enseignants et exprimé ses craintes s’agissant de ce qu’il a qualifié de «la survie de l’enseignement public».
Le ministre de l’Education nationale
s’exprimait ainsi à l’occasion lors de la cérémonie de remise d’un lot de matériels informatiques pour les centres d’inspection pédagogique de la Grande-Comore.
«L’école publique est minoritaire; on risque d’aboutir à une situation de sous-emploi dans le secteur de l’éducation. Ce trouble, à la rentrée, a engendré une perte d’environ 25% des effectifs des élèves qui ont choisi d’aller dans le privé», a-t-il déclaré convaincu qu’à cette vitesse c’est tout le secteur éducatif et la carrière enseignant qui risquent de s’écrouler.
«On devrait penser à sauvegarder l’emploi avant de revendiquer nos droits salariaux(…) Je ne reproche rien aux syndicalistes et j’estime d’ailleurs qu’ils sont assez ouverts, mais je pense que notre premier souci doit être l’emploi», a insisté le ministre qui a été, par un passé, un leader syndical de poigne étant enseignant de formation et de carrière.
«Nous sommes en train de tuer l’enseignement public. Plus l’effectif des élèves se réduit plus on va renvoyer des enseignants et encadreurs pédagogiques. On sera même contraint de réduire le personnel du ministère et peut être même qu’il n y aura pas lieu de nommer un ministre de l’Education», a-t-il poursuivi non sans une dose d’humour.
Par ailleurs, Mohamed issimaila a promis de fournir des efforts pour que les négociations avec l’Intersyndicale aboutissent cette semaine à un compromis. Les syndicalistes devraient être invités ce mardi ou mercredi au ministère.
A.A.Hamdi
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