Les Etats-Unis ont d'ores et déjà annoncé qu'ils cesseraient de financer l'organisation internationale. Les 193 Etats membres ...
Les Etats-Unis ont d'ores et déjà annoncé qu'ils cesseraient de financer l'organisation internationale.
Les 193 Etats membres de l'Unesco réunis en "Conférence générale" à Paris doivent se prononcer sur une résolution au texte très simple et très clair. (ABBAS MOMANI / AFP) |
La Palestine devient membre à part entière de l'Unesco : la conférence générale de l'organisation s'est prononcée lundi 31 octobre en faveur de son adhésion.
"La Conférence générale (qui réunit l'ensemble des Etats-membres, NDLR) décide de l'admission de la Palestine comme membre de l'Unesco", selon la résolution adoptée par 107 voix pour, 52 abtentions et 14 voix contre, parmi les pays présents.
La France a voté pour, en dépit de ses mises en garde ces derniers jours contre une démarche qu'elle jugeait prématurée. La quasi-totalité des pays arabes, africains et latino-américains se sont prononcés pour l'adhésion.
Les Etats-Unis, l'Allemagne et le Canada ont voté contre, tandis que l'Italie et le Royaume Uni se sont abstenus.
Suspension des financements
Les Etats-Unis avaient rappelé leur position avant le vote, jugeant l'adhésion "prématurée" et "contreproductive".
Il y a des "lignes rouges" à ne pas franchir, avait mis en garde mercredi le porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland. "Nous sommes préoccupés quant à notre capacité à continuer à faire bénéficier l'Unesco du plein soutien américain".
Deux lois américaines du début des années 1990 interdisent en effet le financement d'une agence spécialisée des Nations unies qui accepte les Palestiniens en tant qu'Etat membre à part entière.
"Ni le lieu, ni le moment"
Des pays européens avaient également tenté d'exercer des pressions sur les Palestiniens, qui n'avaient auparavant qu'un statut de "mission d'observation" à l'Unesco, pour qu'ils renoncent à leur candidature.
Paris ou Berlin jugeaient ainsi ce vote prématuré, la demande d'adhésion des Palestiniens en tant qu'Etat membre à part entière à l'ONU étant toujours en cours d'examen par le Conseil de sécurité.
Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, avait notamment estimé : "L'Unesco, ce n'est ni le lieu, ni le moment. Tout doit se passer à New-York".
L'enjeu de ce vote était symbolique pour les Palestiniens, qui y voient la possibilité d'un premier succès dans leur démarche d'adhésion à l'ONU en tant qu'Etat membre à part entière.
Le Nouvel Observateur avec agences
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