La rentrée scolaire des enseignants qui devait avoir lieu hier selon le calendrier du gouvernement n’a pas été suivie d’effet. Les enseignan...
La rentrée scolaire des enseignants qui devait avoir lieu hier selon le calendrier du gouvernement n’a pas été suivie d’effet. Les enseignants ont décidé de ne pas se conformer à ce calendrier décidé sans leur accord.
Les instituteurs de la Grande-Comore se sont joints aux professeurs et ont décidé de boycotter la rentrée scolaire qui devait avoir lieu hier. Une décision qui a été prise par une centaine d’instituteurs réunis en assemblée générale, hier, à l’école primaire Application. Un mot d’ordre qui pourrait perturber la rentrée des élèves prévue ce mercredi.
«Le ministre a fixé la rentrée sachant bien que nous n’allions pas accepter de nous soumettre avant que nos revendications soient satisfaites», a déclaré Abdallah Ahmed Samba, secrétaire régional du syndicat des instituteurs peu après l’assemblée générale des enseignants du primaire.
Le syndicat régional des professeurs avait lancé, deux jours plutôt, le même mot d’ordre. Pas de rentrée scolaire avant le respect de la nouvelle grille, le versement du mois de mai perçu par les autres fonctionnaires et le versement des reliquats.
Les instituteurs ont, par ailleurs, dénoncé des mesures d’intimidation et les sanctions abusives à l’encontre de plusieurs agents. «Les agents du Budget et des Finances ont bénéficié de l’amélioration de leur grille alors pourquoi le gouvernement s’en prend uniquement aux enseignants», s’est interrogé Abdallah Ahmed Samba.
Au lycée de Moroni, quelques professeurs s’étaient présentés pour prendre connaissance des emplois du temps, a-t-on constaté.A son niveau, le personnel administratif a pris toutes les dispositions pour préparer la réouverture des établissements, selon le censeur du Lycée de Moroni, Mohamed Assoumani. Un bon nombre d’élèves rencontré par Albalad se plaignent de «l’insouciance des autorités» et estiment que les gouvernements successifs «n’ont jamais pris les dispositions nécessaires afin de garantir une année scolaire sereine».
«On a peur de faire à nouveau face à une longue période de turbulence et une crise confuse au détriment de la nouvelle année scolaire», a insisté Mouridi Achiraffi, élève au collège de Hadoudja.
A.A.Hamdi
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