Le dragla, habit d'apparat du Comorien qui a accompli le grand mariage, est aujourd'hui menacé de perte d'originalité. Au cour...
Le dragla, habit d'apparat du Comorien qui a accompli le grand mariage, est aujourd'hui menacé de perte d'originalité.
Au cours de la cérémonie d'inauguration d'une mairie dans la région d'Itsandra, un grand notable a attiré le regard de l'assistance. Il était habillé en dragla frappé du label «Nike»
Voilà que, voulant s'habiller ou habiller son gendre au paroxysme du luxe, sûrement pour se démarquer des autres, un client a osé commander un dragla de marque Nike auprès d'un confectionneur ou une confectionneuse. Et alors le label sera ajouté en plus du travail habituel. L'essentiel pour le fabricant de la chose étant d'avoir son argent.
«J'ai dû y regarder plusieurs fois pour y croire. Le manteau djoho ou dragla est le nec plus ultra de l'habillement traditionnel comorien et de la broderie artisanale. Alors Nike ? Nike ? Vraiment ? Nike ! Sur le manteau symbole de l'homme accompli ? », S'est étonné Mohamed Saïd Abdallah Mchangama, président de la fédération comorienne des consommateurs(FCC)
Après avoir partagé la photo avec le reste des membres de l'associati0n sur le site de la FCC, les réactions ne se sont pas fait attendre: un mécontentement général. Entre perte d'un grand patrimoine culturel et contre façon d'une célèbre marque internationale, probablement la brodeuse ou le brodeur n'a pas imaginé les répercussions qui peuvent découler de son œuvre.
« Que s'est-il passé dans la tête du « Je viens » qui a exigé "Dragila ya marque" pour son beau-frère ou son gendre? Apposer une marque sans autorisation est illégal», rappelle M. Mchangama qui propose que la broderie artisanale comorienne soit labélisée.
«Si aujourd'hui, nous trouvons ce genre de bêtise sur notre héritage, je pense que c'est le manque d'enseignement de notre histoire», observe Mme Wassilati Mbaé, créatrice de la gamme Usury. «Notre histoire est mal enseignée ou pas du tout. Il serait intéressant que dans ces écoles de djoho, dragla, kofia, etc., il y ait un enseignement théorique sur l'histoire de ces tenues traditionnelles», observe- t-elle.
CHADYA HAMADI
Source : Albalad Comores n° 604 du mercredi 5 octobre 2011
Au cours de la cérémonie d'inauguration d'une mairie dans la région d'Itsandra, un grand notable a attiré le regard de l'assistance. Il était habillé en dragla frappé du label «Nike»
Voilà que, voulant s'habiller ou habiller son gendre au paroxysme du luxe, sûrement pour se démarquer des autres, un client a osé commander un dragla de marque Nike auprès d'un confectionneur ou une confectionneuse. Et alors le label sera ajouté en plus du travail habituel. L'essentiel pour le fabricant de la chose étant d'avoir son argent.
«J'ai dû y regarder plusieurs fois pour y croire. Le manteau djoho ou dragla est le nec plus ultra de l'habillement traditionnel comorien et de la broderie artisanale. Alors Nike ? Nike ? Vraiment ? Nike ! Sur le manteau symbole de l'homme accompli ? », S'est étonné Mohamed Saïd Abdallah Mchangama, président de la fédération comorienne des consommateurs(FCC)
Après avoir partagé la photo avec le reste des membres de l'associati0n sur le site de la FCC, les réactions ne se sont pas fait attendre: un mécontentement général. Entre perte d'un grand patrimoine culturel et contre façon d'une célèbre marque internationale, probablement la brodeuse ou le brodeur n'a pas imaginé les répercussions qui peuvent découler de son œuvre.
« Que s'est-il passé dans la tête du « Je viens » qui a exigé "Dragila ya marque" pour son beau-frère ou son gendre? Apposer une marque sans autorisation est illégal», rappelle M. Mchangama qui propose que la broderie artisanale comorienne soit labélisée.
«Si aujourd'hui, nous trouvons ce genre de bêtise sur notre héritage, je pense que c'est le manque d'enseignement de notre histoire», observe Mme Wassilati Mbaé, créatrice de la gamme Usury. «Notre histoire est mal enseignée ou pas du tout. Il serait intéressant que dans ces écoles de djoho, dragla, kofia, etc., il y ait un enseignement théorique sur l'histoire de ces tenues traditionnelles», observe- t-elle.
CHADYA HAMADI
Source : Albalad Comores n° 604 du mercredi 5 octobre 2011
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