Au cours des deux jours de formation sur l’éducation organisée par la Fédération comorienne des consommateurs (Fcc), les participants ont p...
Au cours des deux jours de formation sur l’éducation organisée par la Fédération comorienne des consommateurs (Fcc), les participants ont passé en revue les textes réglementaires et leur pratique avec les acteurs du système éducatif présents à la formation. Selon le président de la Fcc, le ministre de l’Education nationale s’est engagé, dès la rentrée prochaine, à dénoncer publiquement les écoles privées qui ne répondraient pas aux normes.
A cet effet, il a été convenu de labelliser les meilleurs établissements afin que les parents d’élèves soient mieux informés de la qualité de chaque école. “Nous sommes d’accord sur le fait qu’il y a certaines écoles auxquelles on peut accorder un délai pour qu’elles se conforment aux normes, mais d’autres doivent être fermées tout simplement“, a déclaré Mohamed Issimaila. Par ailleurs, la Fcc demande l’autorisation de pouvoir publier les résultats du baccalauréat par école.
D’autres recommandations, les unes plus pertinentes que les autres, ont été formulées à l’issue de ces deux jours de travail. Certaines doivent être appliquées immédiatement, notamment l’aménagement des écoles, le niveau pédagogique,… “Nous allons entamer une sensibilisation dans les localités et communes, qui, selon la loi, ont la responsabilité des écoles pour qu’on agisse ensemble avec les autorités. L’Etat et les communes doivent conjuguer leurs efforts. Nous pensons qu’une école n’est pas un simple bâtiment, mais un lieu d’apprentissage et on doit donner à la population, les moyens d’évaluer, le reste, c’est aux communes et aux autorités de se donner les moyens pour l’application“, a dit Mohamed S.A Mchangama, président de la Fcc.
En ce qui concerne la qualification des enseignants, il estime qu’il appartient aux responsables des écoles de reconnaitre et choisir les bons enseignants. “De notre côté, nous allons mettre la pression au niveau de l’Etat pour qu’on sache comment répondre au problème de qualification de l’enseignant et dans ce fil d’idée, il a été recommandé la création d’une école normale pour la formation des enseignants, avec des possibilités de recyclage. Certaines écoles privées sont ouvertes sans agrément, il y a des enseignants qui sont incapables de faire ce qu’ils demandent à leurs élèves“, ajouta-t-il.
Mchangama estime enfin que ce n’est pas acceptable que dans notre pays, il n’y ait pas un établissement secondaire d’élites pour servir de modèle. Les participants à la formation ont, en outre, plaidé en faveur de l’application de l’accord de Florence, ce qui permettrait de baisser le prix des livres. Une commission de dix personnes a été créée pour assurer le suivi des recommandations.
Abouhariat Saïd Abdallah
COMMENTAIRES