Le procès des trois gendarmes impliqués dans un trafic de drogue à Mayotte, qui devait être dépaysé à la Réunion, se déroulera à Mayotte. ...
Le procès des trois gendarmes impliqués dans un trafic de drogue à Mayotte, qui devait être dépaysé à la Réunion, se déroulera à Mayotte. Cette affaire avait particulièrement secouée la petite île, d’autant que Roukia une lycéenne était morte en janvier suite à une overdose d’héroïne. Le procès devait avoir lieu à la Réunion, pour éviter tout "soupçon de partialité", mais finalement les trois gendarmes seront jugés à Mayotte.
Trois gendarmes et un policier ont été mis en examen le 27 juillet dernier pour avoir participé à un trafic de stupéfiants sur l’île de Mayotte, plus précisément pour "homicide involontaire" et pour "transport, cession, usage et détention de stupéfiants". Un troisième gendarme, qui n’est autre que le commandant du Groupe d’intervention régionale (GIR) de Mayotte, a quant à lui été placé sous le statut de témoin assisté. Bien que suspendus de leurs fonctions, les quatre militaires n’ont pas été incarcérés.
A l’issue de l’audience au parquet de Mamoudzou, le juge d’instruction Hakim Harki a décidé leur placement sous contrôle judiciaire. Les prévenus n’ont pas été mis en détention préventive “faute de juge des libertés et de la détention qui était en congé”, s’était indigné Me Saïd Larifou, avocat d’un informateur du GIR.
Ce trafic avait fait scandale, car une lycéenne, nommé Roukia, était morte d’une overdose d’héroïne. La drogue parfois placée dans des enveloppes estampillées "gendarmerie nationale", avait été vendue dans les rues de Mamoudzou. En totalité, près de 300 kilos avaient été écoulées dans le centre de la capitale.
L’avocate des trois gendarmes, Maître Fatima Ousseni, avait tenté de faire dépayser le procès à la Réunion "afin d’éviter tout soupçon de partialité". Finalement, les trois gendarmes et le policier impliqués seront jugés à Mayotte. linfo.re
COMMENTAIRES