Diblo, taximan: “Je dors dans son véhicule depuis trois jours“ “Ce qui est difficile, ce n’est pas le manque du carburant en soi, car on c...
Diblo, taximan: “Je dors dans son véhicule depuis trois jours“ “Ce qui est difficile, ce n’est pas le manque du carburant en soi, car on connait la réalité, mais les réactions des pompistes. Ils ne nous considèrent pas comme des clients mais plutôt comme des mendiants. Cela fait trois jours que je viens ici. J’ai dû laisser ma voiture à la maison et venir avec un jerricane pour tenter encore ma chance. Je travaille sur la ligne Moroni-Ikoni et depuis trois jours, je dors dans mon véhicule. On nous a promis qu’ici 11 heures le camion va arriver. Certes, il est venu, mais on nous dit encore qu’il s’agit d’un stock pour les députés“.
Mbayé Achirafi, professeur. “L’énergie, c’est comme le sang dans le corps humain“ “Les autorités vont dire, sur la tribune des Nations unies, que le pays est tranquille et que tout va bien. Nous ne sommes pas tranquilles. C’est parce que nous sommes morts que nous ne réagissons pas. A ma connaissance, le carburant ou l’énergie, c’est comme le sang dans le corps humain. Et si on n’a pas de sang, on meurt et comme les Comores n’ont pas d’énergie, nous sommes morts. Si les choses continuent comme ça, aucune entreprise étrangère ne viendra s’y installer. On est tous paralysés, c’est dur ce qui se passe dans ce pays, deux pénuries en espace de trois mois…”
Patrick, un chauffeur. “Pompistes n’est pas gentil” “On n’a pas le choix, on est tous touchés par la crise. Si on respecte la file dans les stations, on peut espérer avoir une goutte de carburant. Malheureusement. Ce qui nous pose aussi problème, ce sont les jerricanes. Les pompistes nous disent qu’ils n’acceptent pas les bidons, mais lorsqu’on les voit servir ces bidons avant nous, ils disent que ces bidons-là sont ceux des directeurs d’une société publique“.
Sidoubé, artiste: “Pitié pour ceux qui sont à l’hôpital” “Moi, je souffre moins que ceux qui sont à l’hôpital, car ils ont besoin de nous qui sont en bonne santé alors “qu’on n’a pas de pied pour marcher”. On demande l’aide de tout le monde pour faire sortir les Comores dans l’impasse. Est-ce qu’on n’est pas maudit par nos arrières grands-parents qui ont été égorgés comme de bêtes sauvages, ou bien nos autorités sont aveugles. Si vous en avez marre, il faut oser le dire et laisser les mensonges et l’hypocrisie. La question du carburent mérite l’implication de tout le monde afin d’éviter la pénurie de chaque mois“.
Saïd Mnémoi, bachelier 2011 : ‘‘Pas de délai supplémentaire’’ “Comme le dit si bien le proverbe, la pluie n’empêche pas celui qui veut sortir. Je suis obligé de faire le tout pour venir à Moroni parce que, malgré tout, les autorités ne nous ont pas accordés un délai supplémentaire pour le dépôt des candidatures pour les inscriptions à l’Université“.
Nakidine Hassane : alwatwan
Mbayé Achirafi, professeur. “L’énergie, c’est comme le sang dans le corps humain“ “Les autorités vont dire, sur la tribune des Nations unies, que le pays est tranquille et que tout va bien. Nous ne sommes pas tranquilles. C’est parce que nous sommes morts que nous ne réagissons pas. A ma connaissance, le carburant ou l’énergie, c’est comme le sang dans le corps humain. Et si on n’a pas de sang, on meurt et comme les Comores n’ont pas d’énergie, nous sommes morts. Si les choses continuent comme ça, aucune entreprise étrangère ne viendra s’y installer. On est tous paralysés, c’est dur ce qui se passe dans ce pays, deux pénuries en espace de trois mois…”
Patrick, un chauffeur. “Pompistes n’est pas gentil” “On n’a pas le choix, on est tous touchés par la crise. Si on respecte la file dans les stations, on peut espérer avoir une goutte de carburant. Malheureusement. Ce qui nous pose aussi problème, ce sont les jerricanes. Les pompistes nous disent qu’ils n’acceptent pas les bidons, mais lorsqu’on les voit servir ces bidons avant nous, ils disent que ces bidons-là sont ceux des directeurs d’une société publique“.
Sidoubé, artiste: “Pitié pour ceux qui sont à l’hôpital” “Moi, je souffre moins que ceux qui sont à l’hôpital, car ils ont besoin de nous qui sont en bonne santé alors “qu’on n’a pas de pied pour marcher”. On demande l’aide de tout le monde pour faire sortir les Comores dans l’impasse. Est-ce qu’on n’est pas maudit par nos arrières grands-parents qui ont été égorgés comme de bêtes sauvages, ou bien nos autorités sont aveugles. Si vous en avez marre, il faut oser le dire et laisser les mensonges et l’hypocrisie. La question du carburent mérite l’implication de tout le monde afin d’éviter la pénurie de chaque mois“.
Saïd Mnémoi, bachelier 2011 : ‘‘Pas de délai supplémentaire’’ “Comme le dit si bien le proverbe, la pluie n’empêche pas celui qui veut sortir. Je suis obligé de faire le tout pour venir à Moroni parce que, malgré tout, les autorités ne nous ont pas accordés un délai supplémentaire pour le dépôt des candidatures pour les inscriptions à l’Université“.
Nakidine Hassane : alwatwan
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