Il reste toujours des zones d’ombres et de persistants doutes sur la présence et l’avenir aux Comores du groupe Comoro Golf Holding (Cgh), ...
Il reste toujours des zones d’ombres et de persistants doutes sur la présence et l’avenir aux Comores du groupe Comoro Golf Holding (Cgh), lancé par le Franco-syrien Bashar Kiwan qui convoitise le pays depuis plus d’une quinzaine d’années avant de trouver un point de chutte sous Sambi. Ya-t-il un vrai pilote dans le groupe? Une volonté de le faire redécoller? On ne peut, pour le moment, que se poser une série d’interrogations sur le devenir immédiat de cette société, autant ballottée que décriée, qui doit visiblement être à court d’annonces d’investissements fictifs, mais aussi en manque de moyens financiers pour résister à sa chute précipitée face à cette absence de cap stratégique tangible pour maintenir et affronter son coma.
Ses employés expatriés et autochtones se voient plongés progressivement dans la précarité sociale en continuant d’accumuler des arriérés de salaires. Les plus avertis cherchent des points de chute et des démissions massives ne sont pas à écarter à court terme. En effet, le groupe va mal. Dans ce sillage qui touche durement la situation socioéconomique causée par les dangereuses méthodes du groupe, le spectre plane avec le changemet de régime intervenu depuis mai dernier.
D’autres raisons plus profondes, internes à Cgh, viennent aussi contribuer à la multiplication de ses nouvelles difficultés pourtant prévisibles et attendues depuis son installation.
De ce fait, un énorme degré d’incertitude pèse sur le devenir de cette entreprise dans l’archipel. Son intérêt boulimique éphémère sur un paquet d’activités économiques stratégiques sur le sol comorien suffit d’en découvrir les limites, malgré le cri d’alarme donné depuis son introduction facilitée par le régime précédent. Les Comoriens, eux-mêmes, continuent de ne pas voir clair sur le bien fondé des supposées activités d’investissements productifs de ce dernier.
A titre d’illustration :
1- Affaire de la citoyenneté économique Considérée comme partenaire d’excellence, la Cgh réussira à enivrer le pays sur des affaires politico-financières qui auront beaucoup plus marqué les esprits dont la principale, celle de la vente des nationalités comoriennes à 4000 familles. Où est passé l’argent annoncé publiquement par l’ex-chef de l’Etat? Saurons- nous un jour la vérité?
2- Itsandra Hôtel Beach Le contrat de concession de l’hôtel signé entre l’Etat comorien et Cgh prévoyait, entre autres, l’extension de l’hôtel par le groupe de cinquante chambres et quatre suites présidentielles. Après quatre ans d’exercice, aucune nouvelle chambre n’est construite mais d’autres continuent de rêver et, ce malgré la baisse vertigineuse de la clientèle, conséquence d’un management hasardeux et de structures de prix excluant de facto le commun de Comoriens.
3- Sites de la Corniche et Janat Al Kamar (Lac salé) : l’illusion. D’aucuns ont été fascinés, à la veille du référendum constitutionnel, par les panneaux qui illuminant la Corniche de Moroni, rivalisaient avec les corniches de Nice, Casablanca et Miami. Aujourd’hui, les panneaux tombés, les projecteurs enlevés pour des raisons de coût, le projet Corniche supposé devenir un centre commercial et de loisirs privilégié, est devenu un dépotoir de Cgn. Pour le village touristique Janat Al Kamar, lac salé, rêve qui peut.
4- Twama Télécoms : la toile d’araignée Le groupe Cgh a obtenu, dans des conditions d’opacité, une licence d’exploitation de téléphonie mobile sous réserve de construire quatre ports reliant les îles. Au delà des grandes cérémonies de pose de première pierre, rien n’est fait. Pris dans son propre piège, incapable d’honorer ces engagements, Cgh annonce pourtant le lancement du premier appel de Twama à la fin de ce mois. Rêvons encore… Continuons de rêver car malgré l’état financier accablant dans lequel s’est entrainé le groupe, il entretient davantage les mêmes rèves.
Même englué par d’énormes conflits au niveau national qu’international susceptibles de s’éterniser et incapable d’honorer ses engagements vis-à-vis de l’Etat, rien ne perturbe le magicien réconforté par les allégeances de lèse majesté des gouvernants. L’histoire retient que ces rêves deviennent des cauchemars pour Bashar qui cherche désespérément à tout vendre, pour l’Etat comorien contraint de se défaire de ce mariage stérile entre Bashar-Sambi, un couple en mal d’amour mais qui se tient par le gout du Mpesa et de l’escroquerie. Alwatwan
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