Marc Ravalomanana est sous le coup de trois condamnations de la justice malgache. © AFP Les groupements politiques malgaches ont de façon...
Marc Ravalomanana est sous le coup de trois condamnations de la justice malgache.
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Les groupements politiques malgaches ont de façon inattendue signé à Antananarivo dans la nuit de vendredi à samedi une feuille de route de sortie de crise élaborée par la SADC, document qui permet théoriquement le retour du président évincé Marc Ravalomanana, en exil en Afrique du Sud, a constaté l'AFP.
Les mouvances des anciens présidents Ravalomanana et Zafy ont signé ce document, ce qu'elles avaient refusé de faire en mars dernier quand huit groupes politiques avaient paraphé une première version de cette feuille de route.
La mouvance Ratsiraka a quant à elle réservé quant à elle sa réponse.
Alors que la Troïka de la SADC (Communauté des Etats d'Afrique australe) était dans la capitale malgache depuis mercredi, la situation a pu être débloquée grâce à un accord sur le sort de M. Ravalomanana.
Longues tractations
Après un amendement pris en juin par le sommet des chefs d'Etat de la SADC, prévoyant le retour sans conditions des exilés politiques, dont M. Ravalomanana, les explications du secrétaire exécutif de l'organisation Tomasz Salomao avaient créé le trouble.
Dans une lettre aux leaders politiques malgaches que l'AFP s'est procuré, M. Salomao a finalement reconnu qu'il n'avait pas donné une interprétation précise de la décision prise à Sandton (Afrique du Sud).
Après de longues tractations, le régime de transition d'Andry Rajoelina a ainsi accepté de se plier à cette exigence, alors qu'il avait affiché sa détermination à ne pas laisser revenir M. Ravalomanana dans l'immédiat.
Incertitudes
Ce dernier est toutefois sous le coup de trois condamnations par la justice malgache depuis qu'il a quitté le pouvoir, notamment à une peine aux travaux forcés pour la tuerie qui s'était déroulé devant le palais présidentiel en février 2009, faisant 36 morts.
Le retour de M. Ravalomanana reste donc encore incertain, même si son représentant Mamy Rakotoarivelo a affirmé à l'AFP penser raisonnablement qu'il pourra revenir dès lors que les nouvelles institutions de la transition seront mises en place.
Début du processus
Cette feuille de route prévoit une partage du pouvoir jusqu'à l'organisation d'élections législatives et présidentielle, M. Rajoelina demeurant président de la transition.
C'est le début du processus, et non la fin, a déclaré dans son discours de clôture le vice-ministre sud-africain des Affaires étrangères Marius Fransman, qui dirigeait la Troïka de la SADC.source:jeuneAfrique
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