La nouvelle tarification des produits pétroliers fixe le litre de gasoil à 550 francs à la pompe, et à 475 francs pour la Ma-mwe qui payait...
La nouvelle tarification des produits pétroliers fixe le litre de gasoil à 550 francs à la pompe, et à 475 francs pour la Ma-mwe qui payait 385 francs jusqu’ici. C’est du moins ce qu’a affirmé, hier, Henry Alphonse Mlanao en conférence de presse. “C’est une lettre de Comores Hydrocarbures qui nous a signifié la nouvelle tarification des combustibles alors que les prix à la pompe ont été fixés par un arrêté du ministre des Finances par intérim”, a regretté le directeur de la société nationale d’eau et d’électricité.
Comme tout le monde le sait, la Ma-mwe avait déjà fait part, à plusieurs reprises, son incapacité à honorer ses factures vis-à-vis des hydrocarbures. On se souvient que le gouvernement a dû injecter plus de 176 millions de francs pour que la société puise fournir du courant régulièrement durant le dernier mois de ramadhwani. Cette augmentation de 90 francs sur chaque litre de gasoil livré à Ma-mwe réduit encore plus la chance de voir la population oublier les problèmes énergétiques. “Nous produisons de l’électricité à perte puisque le kilowattheure coute 132 fc avant et après la hausse du carburant. Les clients de Ma-mwe devaientt être taxés à 200 fc le kwh avant l’augmentation contre 250 fc actuellement”, a estimé Mlanao qui a ajouté que “seule soixante pour cent de l’électricité produite est comptabilisée et facturée à Ma-mwe”.
Pour sortir de nouvelle crise, une énième tentative de négociation est en cours entre Ma-mwe, Sch et les autorités compétentes. “Après la nouvelle tarification, il faut penser à des mesures d’accompagnement sinon la société ne sera plus en mesure de fournir de l’électricité à ses clients”, a jugé le directeur général de Ma-mwe. Il a aussi regretté que “les banques n’accompagnent pas Ma-mwe alors qu’ils sont aux côtés des entrepreneurs qui ne peuvent fonctionner sans la société nationale”. Henry Alphonse Mlanao, en poste à Ma-mwe depuis trente-un mois, n’arrive toujours pas, pour une raison ou une autre, à éclairer le pays dans sa totalité.
“Je suis mal placé pour me juger mais si les autorités estiment que j’ai failli, elles vont me renvoyer”, a déclaré celui qui a affirmé “aimer“ les difficultés. “C’est dans les difficultés qu’on trouve les solutions”. Il a dit ne pas avoir peur et estimé que ses clients avaient le droit de poursuivre la société en justice s’ils sont convaincus que Ma-mwe ne répond plus aux termes du contrat.
Irchad O. Djoubeire
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