Une manifestation s’est tenue jeudi devant la préfecture de Marseille pour exiger la démission du ministre de l’Intérieur. Une plainte doit ...
Une manifestation s’est tenue jeudi devant la préfecture de Marseille pour exiger la démission du ministre de l’Intérieur. Une plainte doit être portée devant les tribunaux.
Un rassemblement de protestation contre les propos du ministre de l’Intérieur à l’égard de la communauté comorienne s’est tenu jeudi devant la préfecture à Marseille. STEPHANE CLAD.
« Ce sont les valeurs de la République, qui ont été bafouées », indique Ben Ali Ssaadi du mouvement de la jeunesse franco-comorienne à Marseille « Ushababi » lors de la manifestation de protestation contre les propos stigmatisants du ministre de l’Intérieur Claude Guéant à l’égard de la communauté comorienne. C’est sur la place Félix Baret, rebaptisée à l’occasion « place de l’indignation », que le rassemblement s’est tenu en présence de nombreuses organisations et avec le soutien de nombreux responsables politiques locaux. « Nous avons tous été salis, s’indigne Jean-Marc Coppola (PC) vice-président de la Région, Claude Géant a tenu des propos graves, qui touchent tout le monde à Marseille. » Qualifié de « ministre du racisme » par l’élu communiste, Claude Géant avait suscité la polémique en accusant « l'immigration comorienne » de Marseille d'être « la cause de beaucoup de violence ». Des propos « inadmissibles », qui soulèvent une vive levée de boucliers tant du côté des Français d’origine comorienne que des responsables politiques ou organisations civiles présentes au rassemblement de protestation .
Une course aux électeurs du FN
« Les Comoriens sont français depuis 1883 », proteste une jeune marseillaise d’origine comorienne soulignant au passage « l’ignorance du ministre à l’égard de l’histoire des Comores » ou encore le fléau de « la stigmatisation à l’égard d’une communauté ». Pour le maire des 13 et 14e arrondissements de la ville, Garo Hovsépian (PS ), stigmatiser une communauté revient à « porter atteinte à la cohésion sociale marseillaise ». Et de s’interroger sur « les critères, qui ont amené de tels propos » avant de rappeler avec plusieurs élus « les nombreux dérapages du ministre du racisme » et de remettre en question sa légitimité à exercer ses fonctions au sein d’une République.
A l’unanimité de condamner lors d’une prise de parole commune, le scandale politique généré par un « gouvernement à l’agonie », selon Patrick Menucci, maire des 1er et 7e arrondissements de Marseille. « On sait ce qui motive le gouvernement, lance encore Jean-Marc Coppola, c’est la reconduite des clandestins aux frontières. » Et de condamner vivement des mots « scandaleux » fruit d’une motivation électoraliste via « la course de Sarkozy vers les électeurs du FN ». La communauté des Français d’origine comorienne a déclaré qu’une action en justice doit être lancée contre le ministre « indigne ».
EMMANUELLE BARRET: lamarseillaise
Un rassemblement de protestation contre les propos du ministre de l’Intérieur à l’égard de la communauté comorienne s’est tenu jeudi devant la préfecture à Marseille. STEPHANE CLAD.
« Ce sont les valeurs de la République, qui ont été bafouées », indique Ben Ali Ssaadi du mouvement de la jeunesse franco-comorienne à Marseille « Ushababi » lors de la manifestation de protestation contre les propos stigmatisants du ministre de l’Intérieur Claude Guéant à l’égard de la communauté comorienne. C’est sur la place Félix Baret, rebaptisée à l’occasion « place de l’indignation », que le rassemblement s’est tenu en présence de nombreuses organisations et avec le soutien de nombreux responsables politiques locaux. « Nous avons tous été salis, s’indigne Jean-Marc Coppola (PC) vice-président de la Région, Claude Géant a tenu des propos graves, qui touchent tout le monde à Marseille. » Qualifié de « ministre du racisme » par l’élu communiste, Claude Géant avait suscité la polémique en accusant « l'immigration comorienne » de Marseille d'être « la cause de beaucoup de violence ». Des propos « inadmissibles », qui soulèvent une vive levée de boucliers tant du côté des Français d’origine comorienne que des responsables politiques ou organisations civiles présentes au rassemblement de protestation .
Une course aux électeurs du FN
« Les Comoriens sont français depuis 1883 », proteste une jeune marseillaise d’origine comorienne soulignant au passage « l’ignorance du ministre à l’égard de l’histoire des Comores » ou encore le fléau de « la stigmatisation à l’égard d’une communauté ». Pour le maire des 13 et 14e arrondissements de la ville, Garo Hovsépian (PS ), stigmatiser une communauté revient à « porter atteinte à la cohésion sociale marseillaise ». Et de s’interroger sur « les critères, qui ont amené de tels propos » avant de rappeler avec plusieurs élus « les nombreux dérapages du ministre du racisme » et de remettre en question sa légitimité à exercer ses fonctions au sein d’une République.
A l’unanimité de condamner lors d’une prise de parole commune, le scandale politique généré par un « gouvernement à l’agonie », selon Patrick Menucci, maire des 1er et 7e arrondissements de Marseille. « On sait ce qui motive le gouvernement, lance encore Jean-Marc Coppola, c’est la reconduite des clandestins aux frontières. » Et de condamner vivement des mots « scandaleux » fruit d’une motivation électoraliste via « la course de Sarkozy vers les électeurs du FN ». La communauté des Français d’origine comorienne a déclaré qu’une action en justice doit être lancée contre le ministre « indigne ».
EMMANUELLE BARRET: lamarseillaise
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