Le 13e Festival InterMizik de Mayotte s’est déroulé du 1er au 3 septembre, au stade de Passamaïnty. L’évènement avait commencé timidement ...
Le 13e Festival InterMizik de Mayotte s’est déroulé du 1er au 3 septembre, au stade de Passamaïnty. L’évènement avait commencé timidement jeudi, avec plein de regrets. Le public n’était pas au rendez-vous et l’absence de Tence Mena, qui devait clôturer la soirée, était une véritable déception pour les quelques présents. Aussi, la Kenyane Nyota Ndogo est montée sur scène vers 1 heure du matin, devant un stade presque vide. D’après les organisateurs, la diva malgache a eu des soucis de visa. Arrivée vendredi, elle s’est produite à la fin de la soirée reggae, à la place du jamaïcain Andrew Tosh, qui n’a pu honorer de sa présence la 13e édition du FIM, "pour des contraintes de dernières minutes", selon le conseil général. Evènement organisé par la Dilce du CG, le FIM est en chute libre depuis qu’il a changé de nom et concept. Passant de festival interculturelà festival intermizik, l’évènement initié en 1998, manque de visibilité et a perdu son côté festif et populaire.
Samedi soir, le festival s’est néanmoins achevé sur une bonne note. Les figures locales telles que Bo Houss (dont la voix était enrouée), Massione, 976 Kaïra, ainsi que Mikidache, en ont profité pour faire monter la température d’un public venu très nombreux. Comme trop souvent, le timing n’a pas été respecté, en raison semble-t-il de balances d’artistes tardives. Toutefois, c’est bien avec les Psy4 de la Rime que la chaleur a atteint son plus haut niveau. Enchaînant leurs tubes, repris à voix déployées par leurs fans, les Psy4 de la Rime ont démontré que leur réputation de poids lourds du rap français n’est pas usurpée. Le groupe, dont les 3 chanteurs Soprano, Alonzo et Vincenzo sont d’origine comorienne (le DJ Sya Styles étant, lui, d’origine marocaine), ont profité de l’occasion pour interpréter leurs titres en solo (surtout Soprano avec Hiro, Inaya).
En véritable icônes du hip-hop, les Psy4 ont déclenché des comportements irrationnels, et la sécurité a d’ailleurs dû vraiment lutter pour contenir les membres du public les plus agités. "Cela fait longtemps que l’on voulait venir à Mayotte et c’est un vrai plaisir d’être là", ont répété les Marseillais. Cependant, à la fin de leur concert, ils sont partis en courant directement dans leur voiture qui a filé à leur hôtel, au grand dam des fans qui voulaient prendre des photos avec eux ou des journalistes qui voulaient les interroger. "Je n’étais pas tranquille durant ce concert, il faut comprendre, ce sont des pointures mondiales. Ce sont des Comoriens, au moindre incident, cela aurait pu entacher la réputation de Mayotte", a expliqué Alain Kamal Martial, directeur de la Dilce.
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