Alors que les joueurs faisaient le nécessaire sur la pelouse, le staff, sous la direction de Mohamed Chamité, a tout fait sauf ce qu’il...
Alors que les joueurs faisaient le nécessaire sur la pelouse, le staff, sous la direction de Mohamed Chamité, a tout fait sauf ce qu’il fallait faire. Le public, apparemment très averti, n’a pas cessé de crier tout au long du match “Chamité nalawe !” (Chamité, dehors !) tout en poussant les onze représentants comoriens. Cette défaite maintient l’équipe comorienne (1 pt et -9) en dernière position du classement du Groupe C dernière la Zambie (12pts et +9), la Libye (11pts et +9), et le Mozambique (4pts et -3).
Une défaite de plus à domicile! Les Coelacanthes ont été battus par les Boulets de cuivre zambien, hier au stade de Mitsamihuli, par le score de 2 buts à 1. Les Coelacanthes ont été noyés par les Zambiens in extremis. Après l’ouverture du score à la 24e mn par Christopher Katongo, Mohamed Youssouf, attaquant comorien n’a pas tardé à remettre les pendules de son équipe à l’heure à neuf minutes avant la pose (1-1). Ainsi s’est achevée la première période. Après que Issa Kakago, le dirigeant du match autorise les deux formations de revenir sur la pelouse, les Comoriens détiennent la possession de la balle. Mais ils en perdaient beaucoup.
“Nous avons pêché de n’avoir pas su concrétiser nos nombreuses occasions”, regrette Alyadine Ahamada, coordonnateur de l’équipe nationale en Europe. Alors que les joueurs faisaient le nécessaire sur la pelouse, le staff, lui, a failli. Ce dernier, sous les ordres de Mohamed Chamité, a tout fait, lors de cette avant dernière journée des éliminatoires de la Can 2012, sauf ce qu’il fallait faire. Le public, apparemment très averti, n’a pas cessé de crier tout au long du match “Chamité nalawe !“ (Chamité, dehors !) tout en poussant les onze représentants comoriens. Mais ces encouragements n’auront rien apporté aux joueurs. Lorsque qu’une partie des supporteurs s’apprêtaient à sortir du stade, Given Singulumaa a permis à ses coéquipiers de prendre définitivement le dessus.
L’arbitre, Kakago, devait siffler la fin du match quelques minutes plus tard. “Nous avons vécu le même cauchemar que celui que nous avons vécu contre le Mozambique. On nous bat toujours aux toutes dernières minutes. Avec le Mozambique, c’est aux toutes dernières minutes et face à la Zambie à une minutes de la fin“, a dit Mohamed Abdallah, supporteur comorien. Après le match, Ali M’madi, attaquant de Evian Tg a déclaré : “nous avons fait un bon match. Nous avons assez de qualités pour faire face aux plus grands clubs du continent, mais il nous manque juste ces petites quelque choses qui permet de s’imposer“, disait-il avant d’ajouter : “l’arbitre est pour quelque chose dans cette défaite frustrante“.
Les Comores ont perdu in extremis le deuxième point de la compétition à cause de Katongo. Cet attaquant de China Hinane reconnait la bonne qualité des ses adversaires. “Les joueurs comoriens sont bons individuellement. Mais ils leur manquent juste cette collectivité pour faire la différence. C’est une chance pour nous de les avoir battus à domicile. On pouvait perdre ce match et si c’était le cas, j’estime que les Comoriens le méritent”. Dans le même sens, Dario Bonneti, le technicien zambien félicite les Coelacanthes pour leur fair-play. “Ils sont disciplinés et ont un avenir meilleur du fait qu’ils sont tous jeunes“. Après cette défaite, Chamité n’a accordé aucune intervention à aucun organe de presse. Mais il a été suffisamment courtois pour confier sa frustration et son “envie de quitter l’équipe nationale. Je n’ai plus besoin de continuer“.
Cette défaite envoie l’équipe comorienne en dernière position du classement du Groupe C. Les Comores (1 point et -9 buts) occupent alors la quatrième place derrière la Zambie (12pts et +9), la Libye (11pts et +9), et le Mozambique (4pts et -3). Les Comores disputeront leur dernier match de cette compétition à Maputo au Mozambique, le mois d’octobre prochain. Espérons que les Coelacanthes ne se laisseront pas mordre, une fois encore, par les Serpents noirs mozambicains. Alwatwan