Par Dépêche - Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a annoncé vendredi qu'il allait présenter une demande d'...
Par Dépêche - Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a annoncé vendredi qu'il allait présenter une demande d'adhésion de l'État de Palestine à l'ONU la semaine prochaine, en dépit de l'hostilité d'Israël et des États-Unis.
AFP - Le président palestinien Mahmoud Abbas a affirmé vendredi qu'il présenterait la demande d'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU pour qu'elle soit soumise au Conseil de sécurité, une option catégoriquement combattue par les Etats-Unis.
Israël a rejeté sans surprise cette annonce, le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu déclarant dans un bref communiqué que "la paix ne s'obtiendra pas par une démarche unilatérale à l'ONU".
"Nous allons au Conseil de sécurité", a déclaré M. Abbas lors d'un discours télévisé devant la direction palestinienne à Ramallah en Cisjordanie.
"Après mon discours (devant l'Assemblée générale le 23 septembre, NDLR), je présenterai la demande d'adhésion au secrétaire général afin qu'il la transmette au président du Conseil de sécurité", a-t-il indiqué.
"Notre option est le Conseil de sécurité", a insisté M. Abbas, adressant ainsi une fin de non-recevoir aux demandes des émissaires américains, de l'Union européenne et du Quartette sur le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, UE, ONU) qui se sont succédé pour le dissuader d'emprunter cette voie, Washington ayant promis d'y opposer son veto.
"C'est notre droit légitime de demander l'adhésion à part entière de l'Etat de Palestine à l'ONU", a-t-il estimé, assurant vouloir ainsi "mettre fin à une injustice historique en accédant à la liberté et à l'indépendance comme tous les autres peuples de la Terre, dans un Etat palestinien sur les lignes du 4 juin 1967".
"Après cela, nous pourrons revenir aux négociations sur des bases claires approuvées par tous sur les questions de statut final: Jérusalem, les réfugiés, l'eau, la sécurité et les colonies et nos valeureux prisonniers", a expliqué M. Abbas.
"Nous n'allons pas à l'ONU pour isoler ou délégitimer Israël mais l'occupation israélienne", a-t-il assuré. "Il n'y pas de plus grand intérêt palestinien que l'unité nationale et la fin de la division", a-t-il estimé, en référence au processus de réconciliation avec le Hamas, qui contrôle Gaza.
Le Hamas a cependant critiqué cette démarche de M. Abbas, la qualifiant de "solitaire".
Elle "comporte de nombreux risques et peut constituer une violation des droits nationaux tels que le droit au retour, notre droit à la résistance et à l'autodétermination", a déclaré à l'AFP Sami Abou Zouhri, un porte-parole du Hamas à Gaza, en allusion aux craintes que l'avènement d'un Etat ne mette en péril les droits des réfugiés hors des territoires palestiniens.
Alors que se profile une confrontation à l'ONU dans une semaine, le président américain Barack Obama doit rencontrer le Premier ministre israélien la semaine prochaine à New York, a annoncé la Maison Blanche.
M. Netanyahu devrait s'adresser à l'Assemblée générale vendredi prochain, le même jour que M. Abbas, a indiqué à l'AFP un responsable gouvernemental.
Auparavant, une réunion du Quartette est prévue dimanche à New York, selon le département d'Etat.
Israël et les Etats-Unis s'opposent à la demande d'adhésion d'un Etat de Palestine, arguant que la paix ne peut être le résultat que d'un retour à des négociations directes totalement gelées depuis un an.
Les Palestiniens estiment au contraire que cette accession au statut d'Etat permettrait de refonder les négociations de paix sur de meilleures bases en corrigeant le déséquilibre des forces avec Israël.France24
COMMENTAIRES