Résultats du baccalauréat : 14% à Mwali et 4 % à Ndzuwani
La catastrophe du bac de cette année était prévisible : l’école publique a été, à deux reprises, secouée par des grèves des enseignants (en janvier et en mars), avant d’être confrontée, après les examens nationaux, au refus de l’Intersyndicale des enseignants de collaborer à la correction des épreuves.
Lycée de Mutsamudu |
Les résultats des épreuves écrites du baccalauréat session 2011 à Ndzuwani ont été proclamés mardi. Seuls 168 candidats sur un total de plus de 4.200 inscrits sont admis au premier groupe et 16 pour cent admis à passer le deuxième groupe. A Mwali, sur 718 candidats, 103 sont déclarés définitivement admis et 186 sont autorisés à subir les épreuves orales du deuxième groupe.
Les résultats des épreuves écrites du baccalauréat session2011 à Ndzuwani ont été proclamés mardi soir. Ils sont, comme on pouvait s’y attendre, catastrophiques : seulement cent soixante-huit candidats sur un total de plus de 4.200 inscrits sont admis au premier groupe, soit un taux de réussite de quatre pour cent (3,97% pour être exact). Pour ceux autorisés à passer les épreuves orales du deuxième groupe, ils sont sept cent sept, soit un peu plus de seize pour cent.
Ces épreuves orales commencent vendredi 19 août sur l’île. A supposer que tous les candidats autorisés à tenter une seconde chance aux oraux rencontrent le succès, le taux global de réussite s’élèverait cette année à seulement vingt pour cent à Anjouan. Des chiffres très en dessous de ceux de l’année 2010, où ce taux avait pu atteindre le seuil des trente-sept pour cent. Ceci avait d’ailleurs fait la fierté du gouvernement insulaire de l’époque, et avait même constitué un des arguments de campagne de Moussa Toybou, alors gouverneur de l’île, lors des élections générales de décembre 2010. Secouée par les grèves La catastrophe du bac de cette année à Anjouan était prévisible : l’école
Ces épreuves orales commencent vendredi 19 août sur l’île. A supposer que tous les candidats autorisés à tenter une seconde chance aux oraux rencontrent le succès, le taux global de réussite s’élèverait cette année à seulement vingt pour cent à Anjouan. Des chiffres très en dessous de ceux de l’année 2010, où ce taux avait pu atteindre le seuil des trente-sept pour cent. Ceci avait d’ailleurs fait la fierté du gouvernement insulaire de l’époque, et avait même constitué un des arguments de campagne de Moussa Toybou, alors gouverneur de l’île, lors des élections générales de décembre 2010. Secouée par les grèves La catastrophe du bac de cette année à Anjouan était prévisible : l’école
publique a été, à deux reprises, secouée par des grèves des enseignements (en janvier et en mars), avant d’être confrontée, après les examens nationaux, au refus de l’Intersyndicale des enseignants de collaborer à la correction des épreuves. Et le corps enseignant revient sur la même rengaine, lorsqu’il s’agit de commenter les résultats : ‘‘Pourquoi de tels résultats ?
C’est simple : Vous avez tous les ans une vague d’élèves qui passent en classe terminale pour aller composer le bac, mais en réalité, peu d’entre eux ont véritablement le niveau requis. En plus des grèves à répétition, il faut le reconnaitre, c’est le passage truqué des élèves qui gâchent tout !’’, pense ce professeur d’histoire, rencontré mercredi au bureau de l’Office des examens et concours (Oec).
A Mwali, grâce à l’appui du directeur régional adjoint de la Mamwe, Abacar Sahiyou, qui a gracieusement mis à la disposition du centre d’examen son groupe électrogène personnel pour pallier aux coupures de courant, les résultats du baccalauréat ont été enfin proclamés hier mercredi.
Ça ne décolle pas…
Sur 718 candidats inscrits (toutes séries confondues), 103 sont déclarés définitivement admis à l’issue des épreuves du premier groupe et 186 autorisés à subir les épreuves orales du deuxième groupe.
Soit 14% de taux d’admission au premier tour contre 30% l’année dernière. Malgré les efforts consentis ces dernières années par les pouvoirs publics et les enseignants, avec l’appui des partenaires traditionnels du secteur éducatif, le taux de réussite ne décolle pas. Et les séries scientifiques marquent le pas.
Régulariser dès mon “retour de Mayotte”
Pour un parent rencontré au lycée de Fomboni, ces résultats sont le reflet des grèves à répétition qui avaient marqué l’année scolaire. Le président du jury, Abdoulhamif, a appelé les candidats à se préparer dans la sérénité pour affronter les épreuves orales qui vont débuter demain, vendredi 19 août. Pour terminer en beauté les examens de fin d’année, le gouverneur Mohamed Ali Said aurait promis aux enseignants non-grévistes que la cinquantaine d’enseignants qui n’avaient perçu leurs salaires du dernier trimestre de l’année 2010, seraient régularisés par ses soins dès son “retour de Mayotte“.