Le mois sacré du Ramadhwani a commencé à Ndzuwani avec la mine renfrognée des agents de l’Etat, qui pour la plupart tardent à percevoir le...
Le mois sacré du Ramadhwani a commencé à Ndzuwani avec la mine renfrognée des agents de l’Etat, qui pour la plupart tardent à percevoir leur salaire du mois de mai (jusqu’à mercredi, seuls les fonctionnaires fédéraux sont payés; les enseignants, eux, viennent tout juste de toucher le mois d’avril et des reliquats de salaires antérieurs).
“Le ramadhwani est toujours le bienvenu, mais cette fois l’on ne sait pas avec quoi l’on va le rompre…”, regrette Allaoui, employé de bureau. En effet, toute une avalanche de difficultés viennent s’abattre sur la journée de jeûne de l’Anjouanais, à commencer par le manque d’eau. L’île, notamment la région du centre, traverse en effet une sévère sécheresse, qui fait dire à certains que “yi Ngazidja yi heya Ndzuwani”, (littéralement = “la (Grande-Comore a surgi à Anjouan”).
A la raréfaction de l’eau, s’ajoute celle de certains produits de première nécessité comme la farine ou la banane (à l’inverse, les légumes type chou, tomates et carottes abondent). Et qui dit raréfaction de produits, dit baisse de l’offre avec comme conséquence naturelle la hausse des prix. Hausse des prix : voilà une pratique en pleine innovation à Anjouan. Ici, à part pour quelques produits comme la viande saignante dont le prix recommandé par l’autorité publique (2 000 francs le kilo) n’est pas suivi (elle se négocie toujours entre 2 500 et 3 000 francs), ou le poisson dont le prix ne cesse de fluctuer, la valeur pécuniaire des tubercules ne change guère : c’est plutôt le rapport quantité/prix qui est réexaminé avec subtilité!
Ainsi, par exemple, pour cinq cent francs on vous propose désormais trois racines de maniocs, au lieu de cinq ou six il y a quelques temps. “La guerre donne de l’avantage à ceux qui ne reculent pas“, disait un certain Philippe Bouvard. L’idée peut parfaitement illustrer l’antagonisme régulier entre marchands et clients en ce mois sacré, toujours à l’avantage des premiers. Mais tout, cependant, n’est pas que galère : au moins, depuis le commencement du mois sacré, la fourniture de l’électricité est régulière.
SM:alwatwan
“Le ramadhwani est toujours le bienvenu, mais cette fois l’on ne sait pas avec quoi l’on va le rompre…”, regrette Allaoui, employé de bureau. En effet, toute une avalanche de difficultés viennent s’abattre sur la journée de jeûne de l’Anjouanais, à commencer par le manque d’eau. L’île, notamment la région du centre, traverse en effet une sévère sécheresse, qui fait dire à certains que “yi Ngazidja yi heya Ndzuwani”, (littéralement = “la (Grande-Comore a surgi à Anjouan”).
A la raréfaction de l’eau, s’ajoute celle de certains produits de première nécessité comme la farine ou la banane (à l’inverse, les légumes type chou, tomates et carottes abondent). Et qui dit raréfaction de produits, dit baisse de l’offre avec comme conséquence naturelle la hausse des prix. Hausse des prix : voilà une pratique en pleine innovation à Anjouan. Ici, à part pour quelques produits comme la viande saignante dont le prix recommandé par l’autorité publique (2 000 francs le kilo) n’est pas suivi (elle se négocie toujours entre 2 500 et 3 000 francs), ou le poisson dont le prix ne cesse de fluctuer, la valeur pécuniaire des tubercules ne change guère : c’est plutôt le rapport quantité/prix qui est réexaminé avec subtilité!
Ainsi, par exemple, pour cinq cent francs on vous propose désormais trois racines de maniocs, au lieu de cinq ou six il y a quelques temps. “La guerre donne de l’avantage à ceux qui ne reculent pas“, disait un certain Philippe Bouvard. L’idée peut parfaitement illustrer l’antagonisme régulier entre marchands et clients en ce mois sacré, toujours à l’avantage des premiers. Mais tout, cependant, n’est pas que galère : au moins, depuis le commencement du mois sacré, la fourniture de l’électricité est régulière.
SM:alwatwan
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