C’est le concept qui vient à l’esprit quand on prend la peine d’analyser un peu la situation dans presque tous les domaines de la vie, dan...
C’est le concept qui vient à l’esprit quand on prend la peine d’analyser un peu la situation dans presque tous les domaines de la vie, dans les îles de la lune. En effet la présente tragédie du bateau Madjriha avec plusieurs dizaines de victimes, vient de poser encore une fois la question relative à notre façon de faire face aux aléas de la vie du citoyen de lambda.
Prenons quelques exemples qui montrent que nous sommes passés maîtres dans l’art de ne rien faire quand tout s’agite autour de nous.
Le premier concerne le transport aérien. Disposant d’une forte diaspora qui se rend à une période déterminée dans le pays, nous n’avons jamais su nous organiser pour faire face à leur arrivée sur le plan du transport.
Le deuxième concerne le départ de nos pèlerins à la Mecque. Chaque année, c’est toujours la même galère et à chaque fois l’on se dit que l’année prochaine sera meilleure, il n’en est rien.
Troisième exemple, l’organisation des examens se solde toujours par un bras de fer entre les syndicats et le gouvernement, ce qui met à rude épreuve les élèves et les parents.
Le quatrième exemple, concerne l’intitulé de nos départements ministériels. Aucun département de grande envergure n’est jamais destiné à la jeunesse pour répondre à ses multiples besoins. La préparation et la participation aux jeux des îles en est une parfaite illustration.
Autre sujet, le tourisme a toujours été un thème pour les conférences et des projets sans lendemain. On pourrait pérorer à l’infini sur le peu qui pourrait être fait, si réellement il y avait un suivi sur la plupart des ces dossiers.
Beaucoup de nos cadres et autres porte mallettes, ont le plus grand mal à se retrouver dans les dédales sans fin des événements des îles de la lune. En vérité, les cadres sont quelque peu désillusionnés et désabusés car ils naviguent en dehors de toute considération éthique ou philosophique. Le microcosme politique a cassé tous les systèmes de navigation et chacun pilote à vue. Il y a une absence inquiétante de répondant du corps social face à des maux qui exigeraient un véritable sursaut dans le vrai sens du terme. En l’occurrence il s’agit ici de la lutte contre la corruption. Nous l’avons écrit, cette lutte nécessite un engagement de tous les instants dans la mesure où tout le corps social est imprégné de cette culture de l’appât du gain.
Le régime est en train de chercher ses marques. La situation délétère qui perdure à la Mamwé où le torchon brûle entre le directeur et la plupart des cadres est révélatrice d’un climat qui n’est pas bon dans la bonne marche des sociétés d’état. On peut ajouter l’affaire Djabir qui vient défrayer la chronique en plein drame du Madjiriha. Le bon docteur Djabir, s’est cru autorisé d’aller prendre bec avec les autorités mahoraises et faire des propositions hasardeuses qui ont mis à mal la présidence. Cette dernière a été obligée de faire une sortie pour éteindre un début d’incendie diplomatique comoro-comorienne.
En définitive, le président se doit de faire preuve de vigilance car à l’heure des nouvelles technologies de l’information et de la communication, le moindre écart peut être une étincelle qui peut mettre le feu dans sur la montagne pour paraphraser quelqu’un. Il apparait de plus en plus que la situation d’attentisme qui prévaut dans la prise de décisions crée un malaise au sein de l’opinion. Les gens n’oublient pas que le président a eu largement le temps de s’imprégner des dossiers. Il s’agit aujourd’hui de prendre des décisions pour aller résolument de l’avant !holambe
COMMENTAIRES