Le régime de transition relance l''exportation de bovins sur pied vers les îles de la région, en attendant la reprise effective pou...
Le régime de transition relance l''exportation de bovins sur pied vers les îles de la région, en attendant la reprise effective pour les produits d'origine animalière vers l'Union européenne.
Le gouvernement fait une exception et lève temporairement l'interdiction d'exportation de bovins sur pied, en s'attaquant aux marchés des pays de l'océan Indien. « Désormais, nous pouvons exporter des zébus ( photo) vers les îles voisines comme Maurice, Seychelles ou Comores », a déclaré Bary Emmanuel Rafatrolaza, ministre de l'Élevage, jeudi.
Le gouvernement émet toutefois quelques restrictions « pour éviter toute spéculation », soutient le ministre, évoquant entre autres, la procédure sanitaire à respecter après une demande déposée auprès du ministère de l'Élevage. Cette levée temporaire est fixée pour une durée de 18 mois. Le texte gouvernemental prévoit un quota annuel de bovidés à exporter de 50 000 têtes. « Chaque zébu sur pied doit peser au moins 300 kg vif, au moment de l'embarquement à l'exportation », précise l'arrêté interministériel.
L'interdiction d'exportation a été décidée en 2002, pour la gestion de l'effectif du cheptel bovin. Elle a également été entérinée face à la recrudescence des vols de bovidés.
Le marché européen en ligne de mire
Outre le projet d'exportation de bovins sur pied, le gouvernement s'active également pour s'attaquer au marché européen après la levée de l'embargo des produits d'origine animale en provenance de Madagascar. Le ministre de l'Élevage a confirmé la décision de la Commission européenne (en juillet), tout en évoquant les étapes à franchir avant la reprise effective de l'exportation. Le ministre rappelle que l'Union européenne exige des normes élevées en matière d'hygiène et de santé.
A noter que le gouvernement est en train d'établir un partenariat public-privé à Tolagnaro pour la mise en place d'un abattoir frigorifique dans la capitale de la région d'Anosy. Les produits d'origine animalière en provenance de Madagascar avaient été frappés d'embargo sur le marché de l'Union européenne en 1997. À l'époque, la Grande île avait un quota de 7,500 tonnes de viandes, mais n'en a pu exporter que 3,500.
(Source : L’Express de Madagascar, 12 août 2011.)
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