Sans Neymar et Lucas, déjà passés chez les A, le Brésil est allé chercher le cinquième sacre de son histoire chez les moins de 20 ans. Bilan...
Sans Neymar et Lucas, déjà passés chez les A, le Brésil est allé chercher le cinquième sacre de son histoire chez les moins de 20 ans. Bilan du tournoi, dans ses grandes lignes…
Parcours d’un champion
Comme les grands. Les moins de 20 ans brésiliens ont désormais cinq titres de champion du monde à leur actif. Ils ne sont désormais plus qu’à un sacre des Argentins, vainqueurs de la compétition à six reprises. L’ex-génération Neymar, devenu génération Henrique durant ce tournoi, succède à celle des Nilmar et autres Daniel Alves qui l’avait remporté en 2003. Elle venge aussi celle qui avait échoué en finale face au Ghana lors de l’édition 2009.
Pour y parvenir, la Seleção a tenu la feuille de route classique de l’équipe qui est montée en puissance au fil des rencontres. Accrochée par l’Egypte (voir le résumé) pour son entrée en lice, elle a ensuite souffert de plusieurs pépins physiques chez certains de ses joueurs. Mais la facilité de son groupe (voir les résultats et résumés) et de son huitième de finale, face à des Saoudiens surprenants mais limités face aux grosses sélections (voir le résumé), lui a permis d’atteindre les quarts sans grande difficulté.
A l’instar des Français qui affrontaient le Nigéria dans l’autre moitié du tableau, les Brésiliens retrouvaient l’un des favoris déclarés à l’issue de la phase de poules : l’Espagne, vice-championne d’Europe et impressionnante en phase de poules. Au terme d’un match magnifique, les tirs au but ont désigné les auriverdes vainqueurs (voir le résumé), leur permettant d’atteindre le dernier carré pour la quatrième fois en cinq éditions.
Opposés au Mexique, les hommes de Ney Franco ont attendu les dix dernières minutes pour faire la différence (voir le résumé) et s’autoriser une finale face à leurs collègues lusophones portugais. Là encore, le spectacle a été au rendez-vous (voir le résumé). Auteur de cinq buts depuis le début du tournoi, Henrique a laissé la vedette à Oscar dont le triplé a porté la Seleção jusqu’au titre suprême au bout de 120 minutes de jeu.
Les autres sélections
Cela fait plus d’une décennie que ça dure : depuis l’Espagne en 1999, aucune sélection européenne n’a réussi à aller jusqu’au bout du Mondial des moins de 20 ans. Cette fois, le Portugal est passé tout près, menant au score avant de voir le Brésil revenir et passer devant. Tombeur des Français en demi-finale, les Portugais se sont appuyés sur une défense intraitable (0 but encaissé jusqu’à la finale) et des attaquants réalistes. Une belle surprise si l’on se rappelle qu’il n’avait pas passé les poules lors de l’Euro U19 qui les avait qualifiés pour ce tournoi mondial.
A l’époque, le Portugal ne pesait pas lourd comparé à la France ou à l’Espagne. Champion d’Europe en titre, les Français ont donc échoué aux portes de la finale. Avant cela, ils avaient connu des débuts très poussifs avant de réaliser un match-référence face au Nigéria, impressionnant lors du premier tour. De leur côté, les Espagnols ont réalisé un parcours à l’opposé : après un démarrage tambour battant, ils ont calé en huitièmes face à la Corée du Sud, passant aux tirs au but, avant de craquer dans le même exercice face au Brésil.
Parmi les autres nations, la Colombie a réalisé un superbe tournoi devant son public avant de tomber face au Mexique, qu’elle avait pourtant battu lors du Tournoi de Toulon au mois de juin. Même chose pour le Nigéria, stoppé par la montée en puissance française. Au rayon des bonnes surprises, il faut signaler la performance de l’Arabie Saoudite, qui a remporté deux matchs dans ce tournoi alors qu’elle n’avait pas connu le moindre succès depuis 22 ans. Côté déceptions, l’Argentine n’a pas montré grand chose malgré son quart de finale et les U20 uruguayens n’ont pas réussi à se mettre au niveau des A et des U17, quittant la compétition dès le premier tour.
Les joueurs
Après avoir démarré le tournoi sur le banc, Henrique Almeida a été le grand bonhomme de la Seleçao. En sept rencontres, l’attaquant de Sao Paulo a inscrit cinq buts et délivré trois passes décisives. S’il n’a pas marqué en finale, il a fait la différence face au Mexique en demi en inscrivant un doublé. Meilleur joueur des nouveaux champions du monde et co-meilleur buteur du tournoi avec Alexandre Lacazette et Alvaro Vasquez, c’est en toute logique qu’il décroche le Ballon d’Or de la compétition. Il succède ainsi à Caio (1995) et Adriano (1993) au palmarès des Brésiliens ayant raflé cette récompense.
A ses côtés sur le podium, la FIFA a placé le buteur portugais Nelson Oliveira et le milieu de terrain mexicain Jorge Enriquez. Invaincu jusqu’en finale et héros d’une séance de tirs au but mythique face à l’Argentine en quart, le portier de la Seleçcao Mika remporte lui le Gant d’Or du tournoi. Côté français, outre l’excellent joker Lacazette, Gueïda Fofana s’est montré très à son avantage dans l’entrejeu et ce, malgré la fonction toujours difficile à supporter de capitaine de l’équipe. Très attendu, Kakuta et Griezmann ont été un peu plus à la peine.
Ce fut aussi le cas de l’Argentin Erik Lamela. L’ex-star de River, transféré pendant l’été du côté de la Roma, a traversé le tournoi discrètement, ne se signalant qu’en transformant des penaltys. A ses côtés, l’ailier Carlos Luque s’est montré beaucoup plus remuant, faisant basculer le huitième de finale face à l’Egypte à lui tout seul. A l’inverse des stars françaises et de la star argentine, celles du Brésil et de la Colombie ont répondu présentes : Philippe Coutinho et James Rodriguez terminant le tournoi avec des statistiques honorables (3b, 1pd et 3b et 3pd).Panenka
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