Conseillère municipale à Argenteuil en banlieue parisienne, Aniami Mchangama est déléguée au Développement de la vie associative _ et du Bén...
Conseillère municipale à Argenteuil en banlieue parisienne, Aniami Mchangama est déléguée au Développement de la vie associative _ et du Bénévolat. En vacances au bled, la franco- comorienne de Hadjambou, a rendu visite à Albalad.
- 1979 Ma deuxième naissance, quand je suis arrivée en France. Je remercie ma mère qui m'a mise au monde deux fois.
_ 1990 Naissance de mon fils Joachim
.2002 Naissance de Myriam, ma première fille
2003 En vacances aux Comores pour la première fois. J'ai tout de suite envie de faire de la politique
- 2004 Naissance de la seconde fille, Anlia
- 2008 Elue au conseil municipal; c'est ma troisième naissance
- 1979 Ma deuxième naissance, quand je suis arrivée en France. Je remercie ma mère qui m'a mise au monde deux fois.
_ 1990 Naissance de mon fils Joachim
.2002 Naissance de Myriam, ma première fille
2003 En vacances aux Comores pour la première fois. J'ai tout de suite envie de faire de la politique
- 2004 Naissance de la seconde fille, Anlia
- 2008 Elue au conseil municipal; c'est ma troisième naissance
Parlez-nous de vos actions en France?
J'ai une délégation qui consiste au développement de la vie associative et le bénévolat J'ai en charge un service associatif qui gère tout cela. Cette année, j'ai mis en place un bénévolat européen. Je suis dans la vie associative depuis ma jeunesse. J'ai créé en 1988 la première association de Hadjambou en France. Dans nos actions, s'inscrivent plusieurs actions du village (électricité et téléphone etc.). C'est un très beau travail collectif.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées pour vous intégrer en France?
Je suis partie en France à 14 ans. Premier obstacle: la langue. Entendant les gens parler rapidement j 'étais perdue. Entrée au collège après un an, j'ai mis le comorien dans un placard pour bien apprendre le français et pouvoir m'intégrer. J'ai appliqué l'intégration bien avant l'heure.
Quel combat une comorienne de votre génération doit affronter pour réussir sa vie en France?
Il doit, d'abord, s'identifier soi-même. J'estime qu'il ne faut pas perdre ses origines car un arbre ne tient pas sans ses racines.
Parlez-nous de votre parcours scolaire?
J'ai d'abord fait une formation de modèle styliste. Mariée jeune, il me fallait donc travailler. Après la naissance de mon premier enfant, j'ai repris l'école et fait des études de gestion. Aujourd'hui, je suis travailleuse sociale, en plus de ma charge d'élue.
Comment avez-vous réussi à marier votre culture comorienne à votre vie de citoyen français?
J'aime mon pays, je suis comorienne d'âme et d'esprit et j'essaye de jouer mon rôle de comorienne au sein des milieux culturels de mon pays. Je suis comorienne à 100% et française au même taux. C'est une question de caractère, un travail sur soi-même pour pouvoir marier les deux et c'est ce qui me donne l'équilibre. J'ai une vie multiple, je travaille dans la journée et mon travail d'élue, j e le fais le soir. Arrivée à la maison, je suis mère de famille. Dieu merci, j'ai le soutien de ma famille et c'est important quand on est une femme qui veut faire la politique. La vie d'élue c'est une vie à 250 km à l'heure.
Quelles sont les actions que vous avez pu développer pour les Comores?
Je me suis investie dans différentes actions comme l'Umecom (urgence médicale comorienne), un projet en cours pour monter aux Comores un centre d'urgence comme le Samu en France. Avec mon association « La passerelle », on soutient des projets qui ont rapport avec les Comores dans l e cadre de la coopération décentralisée et du développement local.
Je m'engage aussi pour le développement culturel. Ces derniers temps, j e me suis tournée vers les étudiants comoriens notamment ceux résidant au Maroc. Ce qui m'a plu en eux, c'est qu'ils ouvrent notre culture aux autres. La jeunesse me préoccupe beaucoup parce qu'est l'avenir du pays.
Pensez-vous un jour faire la politique aux Comores?
Je ne sais pas. Probablement un jour. Mais, pour l e moment, la question n'est pas à l'ordre du jour. _
CHADYA HAMADI:albalad
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