Une centaine d'enseignants ont été identifiés par la direction du budget de l'île de Ngazidja comme faisant partie des fonctionnai...
Une centaine d'enseignants ont été identifiés par la direction du budget de l'île de Ngazidja comme faisant partie des fonctionnaires qui bénéficient de salaires sans pour autant être à leurs postes depuis des années, d'après l'intersyndicale des enseignants.
La liste de 94 personnes dont Albalad s'est procuré une copie comporte l es numéros matricule et les salaires de ces enseignants. On y retrouve une soixantaine d'instituteurs, prés d'une vingtaine des professeurs de collège et lycée, des chauffeurs et des surveillants en abandon de postes.
La plupart d'entre eux sont affectés dans d'autres services, certains résident depuis longtemps à l'extérieur et d'autres en disponibilité, d'après toujours les leaders syndicaux. Les intéressés percevaient eux-mêmes ces salaires ou d'autres personnes en bénéficiaient à leur insu ? Le montant total des salaires est estimé à prés de douze millions par mois.
«Nous voulons savoir la vérité sur ces enseignants. Pourquoi laisser cette situation durer pendant des années. On voit des gens qui sont employés par exemple dans des préfectures et qui continuaient à percevoir des salaires », dit Mohamed Abdoulanao, le secrétaire général de l'intersyndicale. Une autre liste comportant des doublons a été aussi remise à Albalad samedi.
La note du directeur du budget de Ngazidja daté du mois de mai 2011 fait mention d'une suspension de ces « enseignants à compter du mois de novembre 2010» sans plus de précisions. Cette relation intervient alors qu'une opération de recensement des fonctionnaires est dans sa phase finale. « Seules les conclusions de ce recensement peuvent déterminer le nombre exact des fonctionnaires fantômes », reconnait l'intersyndicale. _A.S.KEMBA
[ Le chiffre | 250
C'est le nombre de fonctionnaires fantômes identifiés en 2009 à la suite d'une opération de contrôle des agents de l'Etat menée par la direction de la Fonction publique sur ordre du ministre de l'époque, Mourad Said Ibrahim. La plupart des fonctionnaires radiés ont réintégré leurs postes quelques mois après, d'après une source proche de la FOP.