Onze athlètes comoriens évoluant à l’extérieur vont défendre les couleurs nationales aux Seychelles. La plupart ont déjà rejoint le reste...
Onze athlètes comoriens évoluant à l’extérieur vont défendre les couleurs nationales aux Seychelles. La plupart ont déjà rejoint le reste de la délégation comorienne à l’Injs (Institut national de la jeunesse et des sports). Il s’agit d’un judoka, d’un volleyeur, d’un tennisman, de quatre coureurs et de quatre basketteurs dont deux entraineurs. “Nous sommes deux joueurs de basket qui évoluent en France. Moi, je joue à Nantes, en National 2, alors que mon ami Aliane joue à Paris. Il y a aussi nos deux entraineurs qui viennent de France, Hassane Abdérémane alias Bahassane et Karim Osman“, a précisé le basketteur Chamassi Nour. Sur la liste des expatriés, Feta Ahamada, sprinteuse de 100m, est la seule fille du groupe.
L’équipe d’athlétisme comprend aussi Daroueche Attoumane, Moudjib Toyb et Youssouf Mhadjou. Ce dernier, arrivé de Maurice, s’entraine depuis une semaine à l’Injs. “Feta est la candidate des expatriés. Mais il y en a d’autres, notamment Jeannot Bacar“, dit Mhadjou. D’autres coureurs sont attendus à Moroni à partir du 31 juillet prochain. Pour le football, la fédération nationale compte sur l’appui de cinq jeunes expatriés, mais personne n’est en mesure de confirmer la liste de ces footballeurs, à en croire Saïd Ali Soultan, trésorier du comité d’organisation des Jioi.
Contrairement aux éditions antérieures, cette année, les Comores seront représentées par un effectif assez important d’expatriés. “On n’a jamais atteint ce nombre. On se limite souvent à une demi-douzaine d’athlètes résidant et évoluant à l’étranger“, précise Hassane Mmadi Aboudou, chargé des missions au Cosic.
Elie-Dine Djouma
Portrait : Un optimisme comorien pour de l’or seychellois
El Fahib Ben Mohamed. Retenez-bien ce nom, il pourrait créer la surprise aux Jeux des Iles de l’Océan indien. Ce cycliste professionnel qui a fait ses preuves à Mayotte (où il est devenu le roi incontestable et incontesté du cyclisme local) ne cache pas son ambition de remporter la prestigieuse médaille aux Seychelles pour la Nation. “Je remporte le titre de champion de Maore depuis 2007. Cette année, je vais courir pour toutes les Comores aux Jioi.
C’est un rêve que j’ai toujours nourri dès ma tendre enfance. Je viens de manquer, vendredi 15 juillet, le tour de Mayotte à cause des préparatifs. Mais je pourrais toujours me rattraper pour le tour alors que les Jioi ne s’organisent pas tous les ans“ dit El Fahib ou Pay pour ses intimes. A seulement 23 ans, ce spécialiste de Cross country (course de longue distance), grand admirateur de la nature devant l’éternel, dit s’intéresser aujourd’hui à la course sur route, histoire peut-être de découvrir les trésors cachés de l’environnement.
“La nature est sacrée. Et pour mieux l’admirer, je peux rouler pendant de longues des heures sur mon vélo“, dit-il. C’est la première fois que Pay va participer aux Jioi. Alors qu’il est licencié français et reste le chouchou du public cycliste mahorais, il a choisi de porter les couleurs comoriennes à ces Jioi. “Je suis trop apprécié et soutenu par la Ligue de cyclisme de Maore. Je roule sur un vélo carbonisé qui m’a été gracieusement offert par elle. Si aujourd’hui, j’ai des facilités d’entrée à Maore, c’est grâce à ma ligue, mais tout cela ne freine pas mon envie de représenter les Comores aux Seychelles“, avoue cet amoureux du tour de France de cyclisme.
Le fait que cet athlète de 1.65 m court souvent lui permet d’avoir les poumons très ouverts pour mieux résister sur son vélo pendant de longues heures. Sur les routes de Mahe, Pay sera accompagné d’une équipe dynamique de quatre athlètes. “Notre équipe est formée d’ El Fahid qui vient de Maore, mon petit frère Mohamed Ahmed et Daniel Ali. C’est Mbechezi qui dirigera cette équipe qui est très soudée“, affirme le quatrième membre du groupe, Ibrahim Ahmed dit Yboux. Un peu déçu, Pay reconnait que tout va bien entre les athlètes eux-mêmes, mais “je suis gêné de m’entrainer avec un vélo qui n’est pas le mien. Le mien est bloqué à Maore.
Je suis déçu même si j’aurai aux Seychelles un vélo tout neuf et carbonisé“. Aux entrainements, les cyclistes essaient de s’adapter aux vélos aluminium de 7.50. Pay et ses amis visent l’or. Ils comptent se soutenir mutuellement et permettre au plus préformant de mieux se sentir à l’aise. ‘‘Nous allons beaucoup nous encourager et nous soutenir durant la course seychelloise’’, dit Pay, premier complice sportif de Yboux.
Elie-Dine Djouma:alwatwan
