La première prestation de la cinquième édition du grand festival anjouanais de musique, Médina Festival, a rassemblé près de quatre mille s...
La première prestation de la cinquième édition du grand festival anjouanais de musique, Médina Festival, a rassemblé près de quatre mille spectateurs vendredi au stade de Missiri. Un panel d'artistes bien choisis de la région Océan indien a fait vibrer un public enflammé durant près de sept heures, de 21 heures à 4 heures du matin.
Entre autres artistes étrangers qui ont fait bouger les mélomanes anjouanais le soir du 22 juillet, Wawa, l'enfant terrible du salegy malgache [il a été tête d'affiche et le public a attendu sa prestation jusqu'à deux trois heures du matin, l'heure de sa montée sur scène !]. D'un autre côté, la foule d'admirateurs électrisée devant dix kilowatts de son a dansé et chanté au rythme du "reggae tribal" de Hass Moza, les danses folkloriques d'Asmum, venu directement de Nyumashuwa à Mohéli, et du sega à la comorienne de Simam. Tsenga, un cocktail d'artistes mahorais comprenant Mtoro Chamou, Bohous, Iliass et Mikidache [le titre Narilishe risambiyane ntrambo, littéralement "cessons de nous mentir", qui dénonce la francisation de Mayotte, a reçu un accueil particulier] et Jean-Raymond Cudza, un autre spécialiste du mgodro venu de Mayotte.
Le festival Médina de cette année est donc, peut-on déjà l'affirmer, un succès populaire. Mais il est, à en croire certaines critiques, moins un succès professionnel. En effet, côté technique et organisationnel, de l'avis d'un membre du comité d'organisation, "beaucoup reste à faire pour améliorer les prochaines éditions". Selon lui, "il y a toujours un certain amateurisme qui règne au niveau de l'organisation de cet événement : il s'écoule beaucoup de temps entre les relais des artistes sur scène, et le spectacle lui-même dure beaucoup de temps [six à sept heures, ndlr], car on veut faire jouer tous les artistes participants dans chacun des concerts.
Et puis il y a toujours les divergences de vue des organisateurs concernant l'agencement des artistes sur scène…", livre-t-il en analyse et sous l'anonymat. L'homme déplore par ailleurs l'attitude presque indifférente qu'affichent les autorités culturelles du pays face à l'événement : "Il y a des aides financières qui viennent de part et d'autre, mais les autorités ne soutiennent pas assez cette belle initiative. Comment peut-on comprendre que l'on n'ait vu aucune autorité culturelle de l'Union le jour du lancement? L'on avait réservé un fauteuil pour le gouverneur de l'île, mais il a préféré délégué ses commissaires aux Finances et à la Culture.
Ils disent vouloir avec la jeunesse, mais quelle jeunesse, si ce n'est celle-là?" Bref, un beau coup de gueule. Médina Festival est une initiative de Mohamed Mansoib plus connu sous le pseudonyme de Pompidou, un Comorien de la diaspora féru de spectacle, et exécutée par l'équipe de la Radio Dziyalandze. Sa première édition remonte à juillet 2006. Depuis, plusieurs artistes venus des quatre îles de l'archipel, de Madagascar, l'île de La Réunion et de Maurice ont fait la scène du stade de Misiri, face à l'envoutement d'un public tout à fait fidélisé.
SM:alwatwan
Entre autres artistes étrangers qui ont fait bouger les mélomanes anjouanais le soir du 22 juillet, Wawa, l'enfant terrible du salegy malgache [il a été tête d'affiche et le public a attendu sa prestation jusqu'à deux trois heures du matin, l'heure de sa montée sur scène !]. D'un autre côté, la foule d'admirateurs électrisée devant dix kilowatts de son a dansé et chanté au rythme du "reggae tribal" de Hass Moza, les danses folkloriques d'Asmum, venu directement de Nyumashuwa à Mohéli, et du sega à la comorienne de Simam. Tsenga, un cocktail d'artistes mahorais comprenant Mtoro Chamou, Bohous, Iliass et Mikidache [le titre Narilishe risambiyane ntrambo, littéralement "cessons de nous mentir", qui dénonce la francisation de Mayotte, a reçu un accueil particulier] et Jean-Raymond Cudza, un autre spécialiste du mgodro venu de Mayotte.
Le festival Médina de cette année est donc, peut-on déjà l'affirmer, un succès populaire. Mais il est, à en croire certaines critiques, moins un succès professionnel. En effet, côté technique et organisationnel, de l'avis d'un membre du comité d'organisation, "beaucoup reste à faire pour améliorer les prochaines éditions". Selon lui, "il y a toujours un certain amateurisme qui règne au niveau de l'organisation de cet événement : il s'écoule beaucoup de temps entre les relais des artistes sur scène, et le spectacle lui-même dure beaucoup de temps [six à sept heures, ndlr], car on veut faire jouer tous les artistes participants dans chacun des concerts.
Et puis il y a toujours les divergences de vue des organisateurs concernant l'agencement des artistes sur scène…", livre-t-il en analyse et sous l'anonymat. L'homme déplore par ailleurs l'attitude presque indifférente qu'affichent les autorités culturelles du pays face à l'événement : "Il y a des aides financières qui viennent de part et d'autre, mais les autorités ne soutiennent pas assez cette belle initiative. Comment peut-on comprendre que l'on n'ait vu aucune autorité culturelle de l'Union le jour du lancement? L'on avait réservé un fauteuil pour le gouverneur de l'île, mais il a préféré délégué ses commissaires aux Finances et à la Culture.
Ils disent vouloir avec la jeunesse, mais quelle jeunesse, si ce n'est celle-là?" Bref, un beau coup de gueule. Médina Festival est une initiative de Mohamed Mansoib plus connu sous le pseudonyme de Pompidou, un Comorien de la diaspora féru de spectacle, et exécutée par l'équipe de la Radio Dziyalandze. Sa première édition remonte à juillet 2006. Depuis, plusieurs artistes venus des quatre îles de l'archipel, de Madagascar, l'île de La Réunion et de Maurice ont fait la scène du stade de Misiri, face à l'envoutement d'un public tout à fait fidélisé.
SM:alwatwan
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