Le chargé d'affaires des Etats-unis aux Comores, John Corrao, qui s'apprête à quitter définitivement les Comores après deux anné...
a Vous avez représenté, pendant deux ans, les Etats-unis aux Comores. Qu'est ce que vous avez apporté personnellement dans le sens de l'amélioration des relations entre les deux pays ?
Ma présence physique est déjà un signe de l'intérêt que manifestent les Etats-Unis aux Comores. J'ai travaillé pendant deux ans, j'ai pu rapprocher les deux Etats, même si bien des choses n'ont pas pu être réalisées. I l y a des chantiers en cours. J'espère que mon successeur va consolider ce rapprochement. Nos deux pays ont des valeurs communes à partager. Je pars mais l es EtatsUnis seront toujours présents aux Comores.
SEst-ce que vous auriez quelque part des regrets pour des projets que vous n'avez pas pu concrétiser...
On a to^ours quelques regrets quand on quitte des frères, des amis et des gens qui, deux années durant, manifestaient un esprit une sympathie à l'égard d'une personne. C'est un beau pays que j 'aime beaucoup à part son paysage, mais surtout l 'hospitalité de sa population. J'ai été toujours accueilli à bras ouverts. J'en suis très reconnaissant Je vais garder de très bons souvenirs. Je regrette surtout l e fait de ne pas accélérer le dossier relatif à l'ouverture d'une ambassade à Moroni. Je sais que le projet est sur la table à Washington, mon successeur va continuer à travailler dans l e même sens.
S Beaucoup de gens se demandent justement pourquoi la grande puissance du monde est représentée aux Comores par une simple bibliothèque ?
Je pense que cela ne va pas durer l ongtemps. Comme je viens de le dire, l e dossier de l'ambassade à Moroni est en étude. Tout va se concrétiser dans l es prochains mois. Cela doit faire partie des grandes priorités de mon successeur.
3 Un général américain avait annoncé, à Moroni, la mise à disposition d'un patrouilleur et la formation du personnel correspondant.. Où en est ce projet ?
Nous avons appuyé au mois d'avril l es gardes côtes comoriens. Il y a des formations dans ce sens. Nous avons organisé récemment un atelier sur la gestion des catastrophes écologiques. Des militaires mais aussi des civils ont bénéficié des formations. Il y a eu plus de quatre missions de formation depuis que je suis là.
3 On s'attendait à des projets de grande envergure. Comment expliquer cette implication timide des Etats-Unis dans le processus de développement des Comores ?
Nous ne sommes pas bien installés ici. Il est difficile de s'engager dans des grands projets de développement comme le font d'autres pays. Il faut qu'on implante une ambassade sur place capable de coordonner les actions sur place. Or une ambassade, c'est avant tout des ressources humaines et des visions. Nous espérons changer l a donne d'ici un an après l'ouverture de notre représentation
Bientôt une ambassade des Etats unis aux Comores, selon John Corrao
diplomatique.
S Quels sont les projets réalisés ou en cours de réalisation ?
Il y a déjà notre soutien aux mouvements associatifs comoriens. Nous avons appuyé l'éducation par la formation de nombreux enseignants. Beaucoup a été fait dans ce domaine à travers l'USAID (l'agence américaine pour le développement international, ndlr). Des projets d'appui à la micro-finance sont en vue. I l s'agit, pour nous, de nous rapprocher davantage à la population en contribuant à améliorer leurs conditions de vie grâce à des
La bio
activités génératrices de revenus.
S Quelles seront les prochaines étapes de la coopération comoro-américaine?
Nous allons ouvrir un autre centre d'apprentissage et de perfectionnement de l 'anglais à Anjouan. Nous allons poursuivre nos programmes de formation. Nos centres poursuivront leurs objectifs en aidant les jeunes à s'intégrer davantage dans l'ère des nouvelles technologies. Les autres projets viendront après l 'ouverture de l'ambassade. Inchallah.
3 On sait que les Etats-Unis recherchaient le Comorien Abdallah Fazul. Il a été tué. En quoi sa mort peut influer ou non la suite des relations entre Moroni et Washington ?
C'est une question qu'on nous pose souvent Il est vrai que les Etats-unis recherchaient Fazul mais cela n'a rien avoir avec la coopération entre l es deux pays. Je vous assure que ce n'était pas la raison principale de notre présence ici. Nous y sommes et nous resterons pour promouvoir cette coopération. La mort de Fazul ne signifie pas la fin de notre mission aux Comores. albalad
Ma présence physique est déjà un signe de l'intérêt que manifestent les Etats-Unis aux Comores. J'ai travaillé pendant deux ans, j'ai pu rapprocher les deux Etats, même si bien des choses n'ont pas pu être réalisées. I l y a des chantiers en cours. J'espère que mon successeur va consolider ce rapprochement. Nos deux pays ont des valeurs communes à partager. Je pars mais l es EtatsUnis seront toujours présents aux Comores.
SEst-ce que vous auriez quelque part des regrets pour des projets que vous n'avez pas pu concrétiser...
On a to^ours quelques regrets quand on quitte des frères, des amis et des gens qui, deux années durant, manifestaient un esprit une sympathie à l'égard d'une personne. C'est un beau pays que j 'aime beaucoup à part son paysage, mais surtout l 'hospitalité de sa population. J'ai été toujours accueilli à bras ouverts. J'en suis très reconnaissant Je vais garder de très bons souvenirs. Je regrette surtout l e fait de ne pas accélérer le dossier relatif à l'ouverture d'une ambassade à Moroni. Je sais que le projet est sur la table à Washington, mon successeur va continuer à travailler dans l e même sens.
S Beaucoup de gens se demandent justement pourquoi la grande puissance du monde est représentée aux Comores par une simple bibliothèque ?
Je pense que cela ne va pas durer l ongtemps. Comme je viens de le dire, l e dossier de l'ambassade à Moroni est en étude. Tout va se concrétiser dans l es prochains mois. Cela doit faire partie des grandes priorités de mon successeur.
3 Un général américain avait annoncé, à Moroni, la mise à disposition d'un patrouilleur et la formation du personnel correspondant.. Où en est ce projet ?
Nous avons appuyé au mois d'avril l es gardes côtes comoriens. Il y a des formations dans ce sens. Nous avons organisé récemment un atelier sur la gestion des catastrophes écologiques. Des militaires mais aussi des civils ont bénéficié des formations. Il y a eu plus de quatre missions de formation depuis que je suis là.
3 On s'attendait à des projets de grande envergure. Comment expliquer cette implication timide des Etats-Unis dans le processus de développement des Comores ?
Nous ne sommes pas bien installés ici. Il est difficile de s'engager dans des grands projets de développement comme le font d'autres pays. Il faut qu'on implante une ambassade sur place capable de coordonner les actions sur place. Or une ambassade, c'est avant tout des ressources humaines et des visions. Nous espérons changer l a donne d'ici un an après l'ouverture de notre représentation
Bientôt une ambassade des Etats unis aux Comores, selon John Corrao
diplomatique.
S Quels sont les projets réalisés ou en cours de réalisation ?
Il y a déjà notre soutien aux mouvements associatifs comoriens. Nous avons appuyé l'éducation par la formation de nombreux enseignants. Beaucoup a été fait dans ce domaine à travers l'USAID (l'agence américaine pour le développement international, ndlr). Des projets d'appui à la micro-finance sont en vue. I l s'agit, pour nous, de nous rapprocher davantage à la population en contribuant à améliorer leurs conditions de vie grâce à des
La bio
activités génératrices de revenus.
S Quelles seront les prochaines étapes de la coopération comoro-américaine?
Nous allons ouvrir un autre centre d'apprentissage et de perfectionnement de l 'anglais à Anjouan. Nous allons poursuivre nos programmes de formation. Nos centres poursuivront leurs objectifs en aidant les jeunes à s'intégrer davantage dans l'ère des nouvelles technologies. Les autres projets viendront après l 'ouverture de l'ambassade. Inchallah.
3 On sait que les Etats-Unis recherchaient le Comorien Abdallah Fazul. Il a été tué. En quoi sa mort peut influer ou non la suite des relations entre Moroni et Washington ?
C'est une question qu'on nous pose souvent Il est vrai que les Etats-unis recherchaient Fazul mais cela n'a rien avoir avec la coopération entre l es deux pays. Je vous assure que ce n'était pas la raison principale de notre présence ici. Nous y sommes et nous resterons pour promouvoir cette coopération. La mort de Fazul ne signifie pas la fin de notre mission aux Comores. albalad
Biographie :
Diplômé de Mathématiques et de sciences économiques (niveau maîtrise), John Crow, 54 ans, est né à Wisconsin. Il s'est lancé dans la diplomatie après avoir intégré, au début des années 1990, l'école de la paix où il a bénéficié d'une formation sur le volontariat Il a été, auparavant, professeur de sciences économiques au Burundi et a travaillé dans plusieurs Ong au Kenya, en République démocratique du Congo et à Madagascar. Marié à une Malgache, M. Crow est père de 4 enfants. Depuis trente ans, il sillonne l'Afrique. Depuis 2004, i l a travaillé en Cote d'Ivoire, au Togo, au Gabon et aux Comores. Depuis 2008, i l a été l e Chargé d'affaires des Etats-Unis aux Comores Son prochain poste est en Chine.