Les deux hommes de loi ont eu une violente altercation her, au palais de justice, à tel point que Me Al Aniou a fait une chute qui l'...
Les deux hommes de loi ont eu une violente altercation her, au palais de justice, à tel point que Me Al Aniou a fait une chute qui l'a étalé par terre. Motif : l'un ne voulait pas serrer la main de l'autre.
Le premier président de la Cour d'appel de Moroni, Nourdine Abodo, et le doyen des avocats comoriens, Me Ali Abdou Elaniou, se sont bousculés hier, lors d'une altercation plutôt énergique. Des témoins disent avoir vu Me El-Aniou perdre l'équilibre et faire une chute.
L'incident, somme toute insolite, s'est passée dans la matinée, selon des témoignages recueillis sur place par Albalad, qui a interrogé les intéressés séparément.«Me Elaniou s'est présenté devant moi et voulait que je lui serre la main. J'ai refusé, en lui disant que je n'ai pas besoin de sa main», a déclaré à Albalad Nourdine Abodo, avant d'aaouter : «Vous ne pouvez pas aller m'insulter dans l es blogs et puis venir me serrer la main». Il m'a dit : «alors c'est l a guerre ?» et j e lui ai répondu : «si c'est ce que vous pensez, alors oui, c'est la guerre».
«Et puis, i l est monté en haut de l'escalier et tenait des propos injurieux, disant qu'il n'avait pas peur de moi». Je lui ai alors rétorqué que moi non plus, j e n'avais pas peur de lui». «A ce moment, poursuit le premier président de la Cour d'appel, il voulait me donner un coup de pied, i l n'a pas pu, i l a fait une chute et est tombé par terre».
Le magistrat dit regretter l'attitude du doyen des avocats en affirmant : «s'il y a un problème, ça se règle dans l es cabinets mais pas dans l es blogs, je ne lui ai j amais fermé la porte, pourquoi ne pas venir me dire de vive voix ce qu'il a à dire, au lieu de continuer à m'insulter dans les blogs».
De son côté, le doyen des avocats a reconnu qu'il voulait effectivement serrer la main à Abodo, mais ce dernier l'aurait repoussé en disant qu'il allait lui casser le g...Il l'a poussé deux fois, selon Me Elaniou, qui est tombé à terre».
«Ce qui l'a choqué, c'est que je lui ai dit que je n'avais pas peur de lui, or, pour lui, tout le monde doit avoir peur de lui», a aaouté Me El-Aniou. «M. Abodo n'est pas content que je dénonce le cumul de ses fonctions de premier président de l a Cour d'appel et de conseiller du président», a poursuivi Me El-Aniou, avant d'indiquer qu'il allait porter plainte pour «coups et blessures volontaires»_
A.S.KEMBA