Salim Hatubou dédicace « Ali de Zanzibar », celui à qui on a volé sa bicyclette rouge. Photo M.-J. V. Après avoir captivé les collégien...
Salim Hatubou dédicace « Ali de Zanzibar », celui à qui on a volé sa bicyclette rouge. Photo M.-J. V.
Son œuvre abondante est inspirée en partie de son enfance en Grande-Comore où il est né, des coutumes de son pays, des histoires transmises par sa grand-mère, mais aussi de sa découverte de la France à l'âge de 10 ans lorsqu'il vient rejoindre son père à Marseille. Il y découvre une marâtre créole digne des contes de Perrault, mais reconnaît toutefois que son attitude pouvait mériter quelques corrections.
Il lit beaucoup, Hazouz Begag, Jules Valès, Jules Renard, s'identifie à Poil de carotte… et rêve d'écrire, d'être un auteur connu. Il s'amuse à s'interwiever, à coller son nom sur les livres, à la place des auteurs.
Un regard critique Aujourd'hui ses écrits sont nombreux : romans, contes, romans pour la jeunesse, albums pour enfants, poésies. S'il est le seul auteur comorien à écrire pour les enfants, il est beaucoup plus lu à l'étranger, « les enfants comoriens n'ont pas les moyens de me lire ».
Il est assez critique sur ce qui se passe en Grande-Comore, sur les hommes politiques « qui ne savent pas qu'il y a des écrivains », sur les enseignants « qui ne lisent pas ». Il se dit prêt à s'engager politiquement quand il sera de retour au pays.
Animée par Bernard Magnier, programmateur des Littératures Métisses organisées dans le cadre du Festival Musiques métisses à Angoulême, la rencontre, ponctuée par la lecture de certains passages de « Marâtre », « Hassanati de Mayotte à Marseille » ou « Métro Bougainvilliers », a passionné l'auditoire.
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