Le ministre comorien de l’Intérieur s'est dit samedi "soulagé" à l’annonce de la mort du Comorien Fazul Abdullah Muhammad, l...
Le ministre comorien de l’Intérieur s'est dit samedi "soulagé" à l’annonce de la mort du Comorien Fazul Abdullah Muhammad, le chef présumé d'Al-Qaïda en Afrique de l'est et l'un des acteurs-clé des attentats anti-américains de 1998 à Nairobi et Dar es-Salaam.
Joint au téléphone par l’AFP, Ahamada Abdallah se dit "aujourd’hui quelque peu soulagé, même si l’on ne doit pas se réjouir de la mort d’un homme." Le ministre estime que "l’implication de Fazul dans les attentats de Nairobi et de Dar es Salaam avait causé beaucoup de préjudice à notre pays dans le monde en termes d’image. Nous avons participé et coopéré à la lutte anti-terroriste, aujourd’hui on doit être blanchi," a-t-il dit.
De nationalité comorienne, Fazul Abdullah Muhammad était considéré comme l'un des acteurs-clé des attentats qui avaient visé en août 1998 les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie et avaient fait 224 morts au total.source:europe1
De nationalité comorienne, Fazul Abdullah Muhammad était considéré comme l'un des acteurs-clé des attentats qui avaient visé en août 1998 les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie et avaient fait 224 morts au total.source:europe1
Qui était Fazul Abdullah Muhammad ?
Leader présumé d'al-Qaïda en Afrique de l'est, Fazul Abdullah Muhammad échappait depuis une dizaine d'années à la traque des Américains, qui avaient mis sa tête à prix pour 5 millions de dollars (près de 3,5 millions d'euros). Il était l'un des acteurs-clé des attentats contre les ambassades américaines à Nairobi et Dar es-Salaam, qui ont fait 218 morts en juillet 1998. Il était également impliqué dans les attentats anti-israéliens de Mombasa (sud-est), qui ont fait 15 morts le 28 novembre 2002. Cette même année 2002, il s'était vu confier la direction des opérations d'al-Qaïda pour toute l'Afrique de l'est, selon les services de sécurité américain. Polyglotte, utilisant au moins une douzaine de pseudonymes, le fugitif était expert dans l'art du déguisement et circulait dans toute la région. Il combattait depuis plusieurs années dans les rangs des shebab somaliens, qui ont fait allégeance au réseau al-Qaïda, et était plus particulièrement en charge des volontaires étrangers. Fazul Abdullah est toujours resté dans l'ombre. La mort du Comorien intervient un mois après celle du numéro un du réseau al-Qaïda, Oussama Ben Laden, tué par un commando américain le 2 mai au Pakistan.