Décidément la CRC, c’est la loi ! La loi, c’est la CRC ! Nous avons entendu les longs discours aux envolées lyriques contre la loi de la ...
Décidément la CRC, c’est la loi ! La loi, c’est la CRC ! Nous avons entendu les longs discours aux envolées lyriques contre la loi de la citoyenneté économique votée en 2008. On a surtout entendu la litanie : On a bradé notre souveraineté. C’est un scandale que de vendre notre citoyenneté. Au début même de la mandature d’Azali, nous avons eu droit à un vent d’optimisme béat : l’Emergence des Comores à l’horizon 2031 possible avec des fonds propres.
Azali serait-il donc rattrapé par la réalité ? On ne se gargarise plus de fonds propres. Les taxes pleuvent ! Les comoriens se plaignent de la hausse des produits de première nécessité ; le vieux slogan de la lutte contre la vie chère n’opère plus.
Aucune transparence, aucune communication dans l’exécution des lois de Finances. Il est fort à parier que, comme l’année dernière, il n’y aura pas de loi de finances rectificative pour la prochaine session parlementaire.
Le projet phare d’Azali dans tout cela ? L’hôpital El Maarouf précipitamment rasé pour la construction d’un établissement hospitalier moderne aux normes internationales de 7 étages peine à sortir de terre. Azali est pris de panique !
Selon des sources dignes de foi, Azali sera au Koweït ce lundi 03 avril 2018. Il sera question de demander de l’aide financière pour la construction de l’hôpital El Maarouf et de négocier un programme de citoyenneté économique avec ce pays.
Nous nous demandons quelle est la base juridique de ce nouveau programme de citoyenneté économique ? Par sa seule volonté, Azali conteste la loi sur la citoyenneté économique initiée sous la présidence Sambi et avalisée par la Cour constitutionnelle des Comores. La CRC avait fait prévaloir l’exception d’irrecevabilité de la loi sur la citoyenneté économique.
Doit-on comprendre que la vente des passeports comoriens cesse d’être scandaleuse, anti constitutionnelle, une braderie de notre souveraineté sous Azali ? N’a-t-on plus besoin de loi qui encadre tout cela pour garantir la transparence ou pour éviter les dérives que l’on prétend dénoncer ? A quoi a servi le cirque de l’enquête sur la citoyenneté économique et pour qui la CRC prend-elle les comoriens ?
Les comoriens doivent être vigilants. Notre représentation nationale se doit de demander des éclaircissements à l’exécutif. Azali a contesté une loi votée par le parlement et confirmée par la Cour constitutionnelle des Comores. Il ne peut pas se livrer à une telle braderie des passeports comoriens dans l’opacité et l’illégalité.
Ahmed BOURHANE